Les occupants des bidonvilles crient leur désarroi

Située non loin du centre-ville de Chlef, la cité des Frères-Abbad est l'une des importantes que compte la commune du chef-lieu de wilaya, notamment en matière de population. Elle compte également plusieurs bidonvilles dont les occupants y mènent, depuis des années, une vie de misère caractérisée par une grave et dangereuse insalubrité. Ils viennent, d'ailleurs, d'interpeller, pour la énième fois d'après leurs témoignages, le wali sur leur situation. "Ce que nous endurons dans ces habitations de fortune réalisées par nous-mêmes avec des moyens rudimentaires est insupportable. Ces bidonvilles manquent cruellement de commodités indispensables à une vie quotidienne plus au moins normale. Ni eau potable, ni électricité ni raccordement au réseau de gaz de ville, etc", tempêtent les habitants des bidonvilles en question.Le problème relatif à l'inexistence d'un réseau d'évacuation des eaux usées se pose également avec acuité au niveau de ces bidonvilles. Selon les mêmes occupants, cette situation est à l'origine de plusieurs maladies, dont la plupart critiques et incurables qui "affectent en particulier les enfants ainsi que les personnes âgées". "Nous utilisons tous, ici, des fosses communes pour faire évacuer les eaux ménagères, usées et même pluviales en l'absence de réseaux d'assainissement.
Les odeurs nauséabondes empestent l'environnement et même l'intérieur de nos bidonvilles, de jour comme de nuit. D'ailleurs, tout comme les bestioles nuisibles qui sont nombreux, car composées de différentes espèces qui rendent la vie ici encore désagréable", se plaignent ces habitants, avant d'enchaîner : "Les dégradations subies au fil des années par nos bidonvilles sont énormes, voire irréparables. Toutes les autorités locales compétentes sont, pourtant, au courant de notre situation et nous ont promis, plusieurs fois, de nous transférer vers de nouveaux logements. Des promesses qui se sont avérées, avec le temps, mensongères, puisque jamais concrétisées sur le terrain".
AHMED CHENAOUI