Algérie - Revue de Presse

Les numéros de série de taxis indisponibles, certains les louent 3000 DA le mois



Chômage forcé pour les titulaires de permis de conduire des taxis A Oran, des centaines de jeunes titulaires de certificats de capacité de conduire des taxis vivent dans la tourmente après l’échec de leurs tentatives d’obtenir l’indispensable numéro de série pour exercer cette profession. Selon nos sources, la situation de ces jeunes ne cesse de se détériorer et leur nombre d’augmenter en raison de l’importance des effectifs qui sortent des instituts et centres de formation chargés de former les chauffeurs de taxis. C’est, assurent nos sources, l’absence de numéros de série sans lesquels l’exercice du métier devient impossible. Approchés, ces jeunes ont déclaré que, dans le cadre de la convention passée entre la direction des transports et celle de la formation, ils ont reçu une formation spéciale qui a duré un mois. « Au cours de l’année passée, plusieurs centaines de chauffeurs de taxis ont été formés par les instituts et centres de formation de la wilaya d’Oran. Depuis lors, ils courent après l’indispensable n° de série qu’ils tardent à obtenir. Après avoir déposé leurs dossiers auprès du service taxis, ils ont été orientés sur le service de la circulation de la direction de la sûreté de wilaya habilitée à délivrer le visa ouvrant droit à l’obtention du permis et du livret. C’et là, assurent que nos interlocuteurs, qu’ils ont appris qu’il n’y a pas de numéros de série à la direction des Transports. «De retour à la direction des transports, des responsables nous ont confié que leur administration n’est pas habilitée à délivrer les n° de série» -numéros figurant sur les portières de taxis- et que face à cette situation ils se sont adressés, mais en vain, à des moudjahidin et ayants-droits pour leur demander de leur louer leurs numéros. «Depuis lors, nous nous trouvons a chômage forcé», se plaignent ces jeunes qui ne savent plus quoi faire et dont certains ont finalement opté pour le travail au noir, faire le clandestin. Parmi ces jeunes, beaucoup assurent se trouver dans l’impossibilité de rembourser les prêts contractés pour l’achat des véhicules après avoir signé des engagements dans ce sens. Plus téméraires que leurs camarades, certains de ces jeunes ont collé des n° de série fictifs sur les portières de leurs voitures et travaillent dans l’illégalité. Cette pratique n’ayant pas échappé à la vigilance des services de l’ordre, plusieurs de ces jeunes ont été sanctionnés au cours de l’année 2006. Selon nos interlocuteurs, en raison de leur inexistence, la location des n° de série qui n’était que de 1500 dinars a vite grimpé pour atteindre le double, 3000 dinars. Au niveau de la direction des Transports, nos interlocuteurs assurent que leur administration reçoit chaque semaine 60 nouveaux dossiers et que le numéro de série tant convoité mais introuvable demeure du seul ressort de la commission wilayale des ayants-droit que préside le wali d’Oran. Ces sources assurent que cette même commission, à laquelle participent plusieurs institutions locales, ne concerne, en fin de compte, que les moudjahidin et ayants-droit. Redouane G.
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