«C'est la victoire de la sagesse.» Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a salué, hier à l'hôtel El Aurassi, à Alger, la décision de la Coordination des mouvements de l'Azawad, (regroupement de groupes armés) du nord du Mali, à l'origine de la guerre de 2012, de parapher l'accord de paix entre ces derniers et le gouvernement du Mali. Bilal Ag Cherif, président de la Coordination, a apposé ses initiales au bas du texte paraphé le 1er mars par le gouvernement malien et les mouvements armés de la Plateforme.Cependant, la Coordination a confirmé qu'elle ne se rendrait pas à Bamako où une cérémonie de signature de l'accord est organisée aujourd'hui. «Nous estimons que signer et parapher sont deux actes juridiquement différents», a déclaré Ibrahim Ag Mohamed Assaleh au nom de la CMA à la tribune. «Des questions que nous avons posées n'ont pas été traitées. Tant qu'il n'y a pas de réponse, nous ne sommes pas en mesure de signer.Le gouvernement malien a donné son accord pour nous rencontrer entre le paraphe et la signature. Après ces discussions, nous nous prononcerons», a ajouté Moussa Ag Acharatoumane, un autre représentant de la CMA. «Je vous félicite, ce paraphe me conforte dans mon optimisme», a lancé, pour sa part, Hamdi Mongi, le représentant de la Mission intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) qui a appelé, comme de nombreux orateurs, la Coordination à signer ce texte d'accord de paix. «Cet accord est un bon accord, un bon compromis, nous avons déjà beaucoup de choses à faire pour le réaliser et il ouvre un processus de dialogue qui sera durable pour la réconciliation», a déclaré Michel Reveyrand de Menthon, représentant de l'Union européenne. «Il y a et il y aura des provocations.Il est important de ne pas tomber dans ce processus», a-t-il ajouté, évoquant les affrontements sur le terrain ces derniers jours. La secrétaire d'Etat adjointe américaine chargée de l'Afrique, Bisa Williams, qui a fait le déplacement pour l'occasion, a également rappelé, comme la plupart des présents, l'importance d'observer le cessez-le-feu qui oblige les mouvements armés et l'armée malienne à respecter leurs positions militaires du mois de mai 2014. Au-delà du paraphe, la difficulté soulignée par les participants est celle de la mise en œuvre de l'accord de paix. Ramtane Lamamra a assuré hier que la médiation sera vigilante. Michel Reveyrand de Menthon a ajouté : «Nous avons tous une obligation de résultat.»
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Posté Le : 15/05/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Leïla Beratto
Source : www.elwatan.com