Algérie

Les Mémoires vives de l'immigration




Les Mémoires vives de l'immigration
La compagnie française Mémoires vives met en action le triptyque rap, danse hip hop, théâtre pour raconter l'histoire. Mais pas n'importe laquelle, celle de l'immigration et des immigrés dans l'hexagone.Le projet est né, en 2006, à Strasbourg. Yan Gilg, directeur artistique, est alors responsable du centre socioculturel de l'Elsau, dans la capitale alsacienne. Il s'interroge avec d'autres acteurs sociaux sur le rôle des éducateurs. Quelques mois plus tôt, les banlieues se sont embrasées après la mort de deux adolescents, Zyed et Bouna.Le constat : il faut ancrer les jeunes générations issues de l'immigration dans une histoire collective qui ait un sens, en prenant le passé colonial à bras-le-corps.«J'avais plus de 30 ans quand j'ai découvert l'importance des ? indigènes' dans la libération de la France, raconte Yan Gilg. Et, pourtant, je suis fils d'instituteur !». Alsacien sur plusieurs générations, cette histoire le touche tout autant que celle des poilus français. Elle n'est pourtant pas ou peu enseignée. La compagnie Mémoires vives veut contribuer à rappeler que la France s'est construite grâce à la diversité. Première pierre à l'édifice, la création À nos morts? voit le jour en 2007. Suivie à un rythme soutenu par beaucoup d'autres : Folies-colonies déconstruit les stéréotypes produits pour justifier les conquêtes coloniales. Samudaripen revient sur le génocide des Tsiganes dans les camps nazis, Parmi N(vous aborde la question des sans-papiers, Ça handi long est un conte sur le handicap et Quand nos luttes auront des elles rend hommage aux femmes militantes.Des Tsiganes aux AlgériensLes relations franco-algériennes ont donné lieu à deux productions. Le danseur Hamid Ben Mahi (Compagnie Hors Série) s'est associé à Yan Gilg en 2011 pour un duo intitulé Beautiful Djazaïr (Belle Algérie). Ensemble, ils s'interrogent sur ce qu'il reste de la colonisation dans les mémoires. Et pour Kerakoum (Comment allez-vous '), créé en 2012, la compagnie nous fait voyager entre Strasbourg, Alger et Marseille pour rappeler que la région alsacienne a été, tour à tour, lieu d'immigration et d'émigration de et vers l'Algérie. Avec Marseille en trait d'union. Le spectacle mêle mandole, percussion, rap et accordéon et se nourrit des textes de Salah Oudahar, Kateb Yacine, Jean Amrouche et Jean Sénac.


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