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Les mêmes constats, les mêmes inquiétudes



Les mêmes constats, les mêmes inquiétudes
Une contradiction aux voies impénétrables. Peut-on être à la fois contre et pour la Qaida ' Quadrature du cercle. Plus les Etats-Unis et à un degré moindre l'Union européenne disent renforcer la coopération internationale contre le terrorisme, plus il apparaît que celui-ci se donne les moyens d'augmenter sa réaction sur le terrain, celui où les groupes mobiles et clandestins s'assurent une supériorité opérationnelle, à savoir les prises d'otage. C'est sur ce terrain que les pays occidentaux accusent leur extrême faiblesse. Car leurs gouvernants sont tenus de démontrer à leurs opinions publiques, c'est-à-dire à leurs électeurs, le prix qu'ils accordent à la vie de leurs concitoyens. D'autre part, la focalisation mondiale sur le Sahel donne l'impression que c'est là que se joue le sort du terrorisme, et qu'il y a une certaine convergence (une complicité ') des grandes puissances occidentales et de la Qaida pour y jouer une sorte de conflit par indigènes interposés.On croirait presque qu'il y a un deal entre ces puissances et la Qaida. ces puissances offrent des otages ( des ressortissants occidentaux) à la Qaida laquelle les renvoie a l'expéditeur contre rançon. Ainsi, les gouvernants occidentaux valorisent leur image de sauveur de leurs ressortissants coûte que coûte et la Qaida s'offre les moyens de ressources financières et du contrôle des organisations (criminelles) de trafics en tout genre.Ça ne serait les forces de sécurité annoncent avoir neutralisé tant de terroristes, plus les populations s'enfoncent dans l'inquiétude, car elles ne comprennent pas pourquoi il y a encore tant de terroristes. Réservoir inépuisable ' Plus il se produit des attentats, plus là également les populations s'inquiètent. On croit les rassurer quand les " officiels " commentent les attentats, en disant que les terroristes n'ont plus qu'un choix à faire entre se rendre ou se suicider alors que bien au contraire on contribue à les inquiéter davantage. Quelle politique de communication ' Ne pas du tout en parler anesthésie la vigilance, trop en parler inquiète.Plus les questions se posent avec inquiétude de savoir pourquoi l'enjeu central des débats actuels au parlement est motivé par les élections c'est à dire des intérêts de personnes et non ceux du pays alors que c'est la sécurité nationale qui est gravement menacée, plus les populations ne croient plus en ceux qui les dirigent et ceux qui devraient les représenter. L'Algérie n'est pas sortie de cette sorte de péril dans un quadruple contexte de crise politique, crise économique, de crise de confiance et de crise sécuritaire.L'économie n'est pas relancée, les ressources financières proviennent toujours de la vente des hydrocarbures au point où il est dit que gouverner c'est dépenser, et si on veut localiser la responsabilité des échecs, depuis le retour aux élections, (on parle d'édification des institutions de l'Etat), ce sont pratiquement les mêmes classes politiques dans les deux camps, les mêmes contradictions, les mêmes discours, les mêmes constats, les mêmes thérapies, les mêmes insuccès. Y a-t-il des réflexions sérieuses menées et continues sur ce chapitre particulier ' Trop de terroristes neutralisés, est-ce peu ou beaucoup ' C'est ce beaucoup qui est effrayant. Succès des forces de sécurité et défaillance des institutions civiles en amont de la naissance des insécurités.





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