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Les membres d'une bande de voleurs de voitures condamnés




Le tribunal criminel près la cour de Skikda a infligé des peines à l'encontre d'une bande spécialisée dans le vol de véhicules.
Les accusés sont issus de plusieurs wilayas de l'Est algérien. Ils sont commerçants, agriculteurs, chauffeurs, maçons, mais aussi un pompier. Ils sont impliqués dans le vol de 30 véhicules dans les wilayas de Skikda, Annaba, Jijel, El-Tarf, Constantine, Sétif, Bordj Bou-Arréridj, Chlef, Alger et même en Tunisie. Cette bande de malfaiteurs a opéré d'une manière inédite, puisque ses membres portaient des gandouras blanches pour se faire passer pour des fidèles qui vont à la mosquée pour la prière d'el-fedjr.
Elle se composait de trois groupes : le premier qui se trouve à Constantine s'occupe du vol en utilisant un véhicule de location ; le deuxième groupe se trouvait à Khenchela et s'occupait de réceptionner les véhicules volés et de les revendre ; le troisième groupe se trouvait à Batna et s'occupait, dans un atelier, à démanteler les véhicules, falsifier les plaques minéralogiques et maquiller les numéros de série, puis de les revendre à des prix variant entre 20 et 40 millions de centimes. Le démantèlement de cette bande de criminels a commencé à El-Harrouch (wilaya de Skikda), le 23 août 2017, lorsque des membres de cette bande avaient essayé de voler de nuit un véhicule de marque Hyundai Accent, stationné dans un parking, sauf que le propriétaire du véhicule s'était aperçu du subterfuge et avait alerté la police. Les voleurs avaient pris la fuite dans le véhicule de location, mais avaient laissé un téléphone portable dans le véhicule qu'ils allaient voler. L'exploitation technique de la puce a permis d'identifier le propriétaire et ensuite tous les membres de cette bande criminelle organisée qui volait les véhicules en brisant le déflecteur de la porte pour ensuite faire démarrer le véhicule. Derrière, les complices, dans le véhicule de location, sécurisaient le trajet. Tous les accusés avaient nié les faits devant les juges, mais les preuves irréfutables des communications entre les différents complices ont convaincu d'abord le procureur général de leur culpabilité, requérant 20 ans de prison ferme assortie d'une amende totale d'un million de dinars.
Les aveux de l'un d'eux, qui avait déclaré avoir remis 17 véhicules durant l'année 2017, ne laissaient aucun doute sur la participation de la majorité des accusés dans ce réseau criminel. Après deux jours de procès, des condamnations de 5 ans de prison ferme ont été infligées à trois accusés, 7 ans de prison ferme à l'encontre de 2 autres accusés et 10 ans de prison ferme pour 5 accusés pour des chefs d'accusation de "constitution d'une bande de malfaiteurs pour le vol multiple avec utilisation de clés imitées, utilisation d'un véhicule à moteur, faux et usage de faux et mise en circulation de véhicules avec des moteurs non conformes". Quatre accusés ont été acquittés.

A. Boukarine


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