Algérie - A la une

Les médecins généralistes lancent un nouvel SOS


Les médecins généralistes de l'EPH Ibn-Ziri de Bologhine sont revenus hier à la charge. Ils ont organisé un nouveau sit-in, le quatrième, devant le pavillon des urgences de l'établissement communément appelé hôpital de Baïnem. Ces généralistes, qui sont en première ligne dans la lutte contre le coronavirus, interpellent le ministre de la Santé pour revoir l'organisation des roulements et des gardes liés à la prise en charge des patients infectés à la Covid-19. En somme, ils redoutent fortement d'atteindre la phase d'épuisement, voire de burn-out, après six longs mois de lutte sans relâche contre la maladie foudroyante. "Nous demandons au ministre de la Santé d'intervenir personnellement pour mettre de l'ordre et garantir l'équité dans la gestion des équipes des gardes et du personnel de suivi à l'unité Covid-19 ouverte au pavillon des urgences", ont réclamé, hier, les généralistes présents au rassemblement de protestation.Les protestataires disent qu'ils ont appelé, à maintes reprises, la chef de service de réanimation pour revoir les listes du personnel médical affecté à l'unité Covid-19. "La chef de service de réanimation a toujours ignoré nos doléances, qui sont d'ordre organisationnel, en ces temps de crise sanitaire. Nous l'avons sollicitée par écrit dont des copies ont été adressées au DSP et même aux services du ministère de la Santé, et ce, dans l'espoir de renforcer et de mieux organiser le roulement des gardes à l'unité Covid-19. Les équipes de gardes sont au bord de la dépression. Elles ne peuvent plus s'acquitter convenablement de leur mission", regrettent les contestataires. Ces derniers plaident, en fait, pour un schéma organisationnel de gardes Covid qui permettra d'associer les autres catégories du personnel médical. "Qu'est-ce qui empêche les médecins résidents et les assistants d'assurer des gardes au même titre que les généralistes qui sont contraints parfois de faire jusqu'à 7 gardes par mois. C'est inadmissible.
Dans les autres hôpitaux, ce sont tous les effectifs médicaux qui sont en première ligne de lutte. Nous lançons un nouvel SOS", alertent encore les généralistes de l'hôpital de Baïnem. Les contestataires n'ont pas omis, à cette occasion, de dénoncer le manque de moyens de protection, notamment pour les médecins affectés au service du déchocage. Les généralistes n'excluent pas, enfin, de durcir leur mouvement si les services compétents ne satisfont pas à leurs revendications. Ils menacent d'organiser d'autres journées de protestation.
Hanafi H.


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