Algérie

Les marchés rassurés pour l'Italie: Les Bourses clôturent la semaine en hausse



Les Bourses européennes ont fini la semaine dans le vert, les investisseurs enregistrant avec soulagement les résultats de plusieurs banques américaines, dont JPMorgan Chase, et rassérénés par une croissance de l'économie chinoise conforme aux prévisions.
"Les résultats de JPMorgan sont une bonne surprise car ils ne sont pas si mauvais qu'on le craignait. Cela soutient les marchés américains et, par ricochet, la place parisienne", relève Andrea Tueni, analyste chez Saxo Banque. La banque américaine JPMorgan Chase est parvenue à dégager un bénéfice de 5 milliards de dollars au deuxième trimestre malgré une perte de 4,4 milliards de dollars dans les dérivés. Wells Fargo a, de son côté , enregistré des résultats "record", avec un bénéfice trimestriel de 4,4 milliards de dollars, en hausse de 18% et supérieur aux attentes. Les marchés ont aussi été rassurés par le succès de l'émission obligataire italienne: les taux à trois ans sont ressortis en baisse malgré la dégradation de deux crans de la note du pays par Moody's. Les investisseurs ont enregistré avec soulagement l'absence de mauvaise surprise venant de Chine. La progression du Produit intérieur brut chinois pour le deuxième trimestre est certes plus faible (7,6%) qu'au premier (8,1%), mais ce recul était anticipé par le marché. Et les analystes tablent sur de futures baisses de taux pour booster l'économie chinoise.
L'Eurostoxx 50 s'est apprécié de 1,39%
A Paris, le CAC 40 a progressé de 1,46% à 3 180,81 points dans un volume d'échanges de 2,439 milliards d'euros. Société Générale (-0,15% à 17,18 euros) et Crédit Agricole (+0,03% à 3,46 euros) ont terminé sur une note quasi-stable. BNP Paribas a grignoté 0,40% à 29,77 euros. PSA Peugeot Citroën a dégringolé de 7,65% à 6,48 euros, tombant à un plus bas historique depuis la création de l'indice CAC 40 en 1987. Les investisseurs s'inquiètent de l'opposition des syndicats et du gouvernement aux suppressions d'emplois annoncées la veille Moody's envisage d'abaisser la note du constructeur en raison notamment de sa situation de trésorerie. Neopost a gagné 4,75% à 42,93 euros. Londres a terminé sur une hausse de 1,03% à 5 666,13 points. Kazakhmys (+4,77% à 742 pence) est sur la première marche des plus fortes hausses devant Polymetal International (+4,34% à 856,61 pence), Evraz (+4,12% à 253,63 pence), Rio Tinto (3,11% à 3 016,98 pence), BHP Billiton (+3,01% à 1 803,69 pence) et Fresnillo (+1,72% à 1 429,11 pence). Le titre du groupe de luxe britannique Burberry a également profité de la bonne santé de l'économie chinoise, augmentant de 3,54% à 1 199 pence. Du côté des baisses, la société G4S a perdu 1,50% à 278,76 pence et le groupe britannique d'évaluation de crédit Experian a chuté de 1,74% à 934,5 pence. L'indice Dax de la Bourse de Francfort a clôturé en hausse de 2,15% à 6 557,1 points. Deutsche Telekom est sorti grand vainqueur de la séance, avec une hausse de 5,70% à 9,18 euros. Le groupe de logiciels professionnels SAP a gagné 2,95% à 48,90 euros. Côté bancaires, Deutsche Bank a reculé de 1,86% à 25,6 euros tandis que Commerzbank a progressé de 1,14% à 1,24 euros et Allianz de 1,71% à 79,06 euros. Le réassureur Munich Re a gagné 1,56% à 114,10 euros. Madrid a fini dans le vert avec une hausse de 0,52% à 6 664,6 points, les investisseurs restant prudents après l'approbation par le Conseil des ministres d'un plan d'économies de 65 milliards d'euros jusqu'en 2014, qui devrait aggraver la récession. Les principales banques espagnoles ont fini sur des résultats mitigés: Santander, numéro un en zone euro par la capitalisation boursière, a perdu 2,43% à 4,664 euros, BBVA a gagné 0,85% à 5,08 euros et CaixaBank a cédé 0,87% à 2,396 euros. Bankia, la troisième banque du pays par les actifs, récemment nationalisée et qui va fait l'objet d'un sauvetage public de 23,5 milliards d'euros, a continué sa plongée, perdant 7% à 0,651 euro. A Milan, le FTSE Mib a terminé en légère hausse de 0,96% à 13 715 points. Le couturier Salvatore Ferragamo gagne 6,61% à 15,32 euros, Telecom Italia enregistre une hausse de 4,56% à 0,7335 euros et le groupe de BTP Impregilo prend 3,35% à 3,266 points. Fiat perd 3,33% à 3,944 euros, le groupe énergétique Enel Green Power enregistre une baisse de 0,95% à 1,152 euro et la banque Unicredit perd 0,59% à 2,704 euros. Bruxelles a fini en hausse de 1,02% à 2 220,34 points. Les valeurs liées aux matières premières ont tiré la cote vers le haut, comme le groupe belge de métallurgie Bekaert qui a fini en tête du Bel 20 (+3,89% à 19,48 euros) et le numéro un mondial du zinc Nyrstar (+2,39% à 3,85 euros). En revanche, le groupe de distribution Delhaize a enregistré la plus forte baisse de l'indice (-1,98% à 26,90 euros). La Bourse suisse a terminé sur une légère hausse, l'indice SMI des 20 valeurs vedettes ayant clôturé en progression de 0,56% à 6 181,81 points. Le spécialiste du luxe Richemont a enregistré la meilleure performance, avec un gain de 3,70% à 50,20 francs, suivi du leader du forage pétrolier en haute mer Transocean (+2,91% à 44,92 francs). Parmi les rares valeurs à avoir fini en baisse, le spécialiste de la certification SGS a perdu 1,07% à 1.841 francs et la banque UBS a cédé 0,10% à 10,44 francs. L'indice AEX de la Bourse d'Amsterdam a clôturé en hausse de 1,02% à 314,60 points. La hausse la plus forte a été enregistrée par le groupe d'édition Reed Elsevier qui gagne 3,83% à 9,64 euros. Le bancassureur Aegon signe la plus forte baisse (-0,52% à 3,672 euros). L'indice PSI-20 de la Bourse de Lisbonne a terminé en hausse de 0,87%, à 4 838,63 points grâce au bon comportement de ses poids-lourds: Portugal Telecom (+2,50%), le pétrolier Galp (+2,44%) et l'électricien EDP (+1,35%). Le secteur bancaire a fini en ordre dispersé. La BCP a perdu 1,01%, la BES 0,75% tandis que BPI a progressé de 0,37%.
Wall Street clôture en hausse
Wall Street a terminé la semaine en hausse, tirée par les valeurs financières qui ont profité d'une performance de JPMorgan Chase moins mauvaise que redouté et par un ralentissement de l'économie chinoise conforme aux prévisions: le Dow Jones est monté de 1,62% et le Nasdaq de 1,48%. Selon les chiffres définitifs à la clôture, le Dow Jones Industrial Average a gagné 203,82 points à 12 777,09 points, après avoir reculé pendant six séances consécutives, et le Nasdaq, à dominante technologique, s'est apprécié de 42,28 points à 2 908,47 points. L'indice élargi Standard & Poor's 500 s'est hissé de 1,65% (+22,01 points) à 1 356,77 points. Les investisseurs sont soulagés de voir que les résultats de JPMorgan Chase ne sont pas si mauvais qu'on le craignait, a noté Peter Cardillo, de Rockwell Global Capital. On observe un rebond des valeurs financières, a noté Gregori Volokhine, président de Meeschaert New York. Les résultats de JPMorgan Chase ne sont pas bons mais beaucoup s'attendaient à ce qu'ils soient catastrophiques. C'est un soulagement en l'absence de davantage de mauvaises nouvelles. JPMorgan Chase a annoncé, avant-hier, que sa perte sur les marchés financiers avait atteint 5,8 milliards de dollars depuis le début de l'année, soit près de trois fois le montant annoncé au départ, mais beaucoup moins que ne le laissent craindre certains titres de la presse américaine qui estimaient qu'elle pouvait grimper jusqu'à 9 milliards de dollars. Les dirigeants du groupe ont dit que le problème touchait à sa fin, qu'ils avaient accusé le coup et que les affaires pouvaient reprendre, a noté Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management. Mais les courtiers restent prudents, ils veulent voir les résultats des autres entreprises. L'action JPMorgan Chase s'est envolée de 5,96% à 36,07 dollars. En outre, la relative bonne humeur du marché a été favorisée par la publication des chiffres du PIB chinois, à peu près conformes aux attentes des analystes, ont relevé les experts de Charles Schwab. La Chine a annoncé que sa croissance avait ralenti à 7,6% au deuxième trimestre. La progression de son produit intérieur brut est la plus faible depuis le premier trimestre 2009, mais elle est aussi conforme à la prévision des analystes.Ces chiffres ont aussi montré que la consommation intérieure allait bien, et cela rassure les marchés, a ajouté M. Volokhine. Le marché obligataire a terminé en baisse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans est monté à 1,499% contre 1,479% la veille, et celui à 30 ans à 2,584% contre 2,564%.
Tokyo: le Nikkei clôture quasi stable
La Bourse de Tokyo a terminé la semaine quasi stable (+0,05%), dans un marché très prudent face au ralentissement annoncé de la croissance en Chine. A la clôture, l'indice Nikkei 225 des valeurs vedettes a grignoté 4,11 points à 8 724,12 points. Il a mis fin à une série de six séances de baisse consécutive mais, sur l'ensemble de la semaine, l'indice vedette a lâché 3,29%. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau s'est effrité de son côté de 0,15%, perdant 1,15 point à 746,34 points. L'activité a été faible avec 1,62 milliard d'actions échangées sur le premier marché. Les chiffres de la croissance chinoise au deuxième trimestre étaient très attendus par le marché: avec 7,6% d'augmentation de son produit intérieur brut au deuxième trimestre, la deuxième puissance économique mondiale connaît son ralentissement le plus marqué depuis trois ans. Ces données ont toutefois été en ligne avec les prévisions, aussi les opérateurs n'ont-ils pas mal accueilli la nouvelle, certains en profitant même pour acheter quelques titres à prix cassés. Globalement, l'ambiance est néanmoins restée assez morne, les problèmes de la dette en zone euro restant dans tous les esprits. Cette toile de fond morose amplifie de surcroît l'attractivité du yen, une valeur "refuge" prisée des investisseurs par temps économique difficile, ce qui réduit la compétitivité des produits Made in Japan à l'étranger. Le ministre japonais des Finances, Jun Azumi, a une nouvelle fois menacé, avant-hier, "de prendre des mesures décisives si nécessaire" sur le marché des changes, une expression utilisée pour signifier que Tokyo est prêt à intervenir directement si le yen continue de flamber de façon excessive. Cet avertissement n'a pas eu beaucoup d'effet, le yen restant solide, au regret des groupes exportateurs. Parmi les actions prisées ont figuré quelques représentants des secteurs dits "défensifs", comme l'opérateur de télécommunications mobile Softbank qui a grimpé de 2,94% à 3 050 yens ou le groupe de vêtements Fast Retailing (marque Uniqlo) prenant 0,26% à 15 330 yens. Les actions des sociétés dont l'activité est très dépendante de la croissance chinoise ont plutôt profité des données publiées dans la journée sur l'activité dans l'Empire du milieu: le fabricant d'engins de chantier Komatsu a grimpé de 0,98% à 1 751 yens, le spécialiste des robots industriels Fanuc a bondi de 2,48% à 12 410 yens et le groupe sidérurgique JFE Holdings a gagné 0,96% à 1 153 yens. Confrontées à un été difficile où elles doivent alimenter leurs clients en courant quasiment sans énergie nucléaire, les compagnies d'électricité ont été encore une fois en difficulté. La gérante de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima, Tokyo Electric Power, chargée de l'approvisionnement de la capitale, a baissé de 4,79% à 139 yens. Son homologue de l'ouest du Japon, Kansai Electric Power, a perdu 3,22% à 872 yens. Le groupe publicitaire Dentsu a chuté pour sa part de 6,98% à 2 145 yens, après avoir annoncé la veille le rachat de son homologue britannique Aegis, pour un prix jugé surévalué par plusieurs acteurs du marché.
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