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Les luttes partisanes à l'origine du blocage des APC


Les luttes partisanes à l'origine du blocage des APC
Plusieurs Assemblées populaires communales (APC) issues des élections locales de 2012 souffrent d'un réel blocage et se trouvent dans l'impasse. Le mêmescénario s'est produit en 2008. A chaque élection locale, les tiraillements entre les élus refont surface. Ce fait n'est pas nouveau.C'est un problème récurrent auquel les pouvoirs publics peinent à trouver une solution.Devant cette situation critique, faut-il recourir à la force de la loi et dissoudre ces APC qui ne fonctionnent plus du fait, dans la plupart des cas, de l'égoïsme de certains élus qui prennent en otage les préoccupations citoyennes 'Si certains partis politiques plaident pour cette ultime solution dès lors que ces élus campent sur leurs positions et ne se soucient guère de l'avenir de leur collectivité, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Tayeb Belaïz, réfute cette éventualité et appelle les concernés à faire preuve de responsabilité tout en privilégiant l'intérêt du citoyen sur l'intérêt personnel.Jeudi dernier, devant les membres de la Chambre haute du Parlement, le ministre a minimisé ce phénomène et parlé d'une situation acceptable. «Il reste seulement 21 communes en situation de blocage sur 1541 Assemblées populaires communales que compte le pays», a-t-il soutenu en avançant le taux national de 0,71% de communes dépourvues de président d'APC et d'exécutif.Pour le ministre, ce taux est «normal, si on le compare au reste des circonscriptions qui fonctionnent normalement».Il évoque les raisons ayant conduit à cette situation qui persiste depuis 2012. Le ministre impute la responsabilité à la multiplicité des partis politiques siégeant dans ces assemblées qui, à travers des luttes partisanes et une divergence de vues concernant les modalités d'élection des présidents d'assemblée et de gestion compromettent les chances d'arriver à un consensus pour la désignation d'un P/APC et les présidents de commission. «Je demande aux concernés de s'asseoir autour d'une table afin de trouver un terrain d'entente dans l'intérêt du citoyen et de la commune», note le ministre.Pour le moment, rassure-t-il, la gestion de ces communes est confiée aux secrétaires généraux et aux chefs de daïra : «Il s'agit là d'une situation temporaire. Et afin de garantir le fonctionnement de ces communes, la loi a été appliquée et les chefs de daïra gèrent pour l'heure ces structures pour assurer la continuité du service public.» Comment peut-on parler d'une situation temporaire alors que le problème existe depuis trois ans et d'aucuns estiment qu'il ne sera pas réglé de sitôt, eu égard à l'entêtement des parties en conflit 'A cette interrogation, le ministre met en exergue l'importance de la «démocratie participative» qui permet au citoyen de contribuer à la gestion de la commune, un droit garanti, selon M. Belaïz, par le code communal et de wilaya.Néanmoins, malgré ce problème crucial, le ministre affiche un satisfecit et annonce que l'année 2015 sera celle du développement local. Il a révélé que pour la première fois un budget conséquent de 150 milliards de dinars a été dégagé exclusivement pour les communes. Avec la mobilisation de ces moyens, les communes, selon M. Belaïz, seront dans l'obligation de rendre des comptes, notamment en ce qui concerne les bilans annuels et les projets à inscrire.Comprendre par là qu'actuellement, les responsables des communes ne rendent pas compte de leurs activités? Notons enfin, que le ministre de l'Intérieur envisage d'envoyer des walis et des présidents d'APC à l'étranger pour des sessions de formation, et ce, dans le souci d'améliorer leur rendement en matière de gestion des différentes assemblées !




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