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Les joueurs de la JSK doivent assumer leurs responsabilités


Les joueurs de la JSK doivent assumer leurs responsabilités
Décidément, la vie d'un entraîneur de football est toujours parsemée d'embûches et de couacs de toutes sortes et il peut, d'un moment à l'autre ? ou plutôt d'un match à un autre ?, quitter le banc de touche pour se retrouver, du jour au lendemain, sur un siège éjectable. Si le brave Kamel Mouassa était revenu à Tizi Ouzou, en mars dernier, comme un véritable messie pour sauver miraculeusement la JSK d'une véritable descente aux enfers et parvenir même à recycler la formation kabyle pour la projeter sur orbite africaine, voilà que l'homme providentiel du dernier "printemps berbère" est soudainement diabolisé, sans honte bue, par ces mêmes joueurs qui l'ont porté aux nues, en juin passé, jusqu'à vanter publiquement ses grands mérites et crier, à la face du monde, que l'enfant de Guelma avait littéralement métamorphosé l'équipe kabyle, lui qui, pourtant, n'avait guère de baguette magique. L'été venu, le coach kabyle avait enfilé, de nouveau, son bleu de chauffe pour trimer comme un forcené sous la canicule bien connue de Tizi Ouzou et du stade du 1er-Novembre avant de subir aussi les affres des grosses chaleurs de la banlieue tunisoise pour secouer ses troupes et préparer, du mieux qu'il pouvait, cette nouvelle saison que l'on pensait naïvement comme étant prometteuse tant sur le plan national que continental. Mais comme le football n'a jamais été une science exacte, les résultats n'ont malheureusement pas suivi, en ce début de saison, où les Canaris ne totalisent, pour le moment, que 8 points sur un maximum de 21 points mis en jeu, soit une seule victoire acquise, de surcroît à l'extérieur, une défaite et cinq matchs nuls concédés en sept matchs dont quatre à domicile. C'est certainement ce gros manque à gagner qui aura fait bouillonner la marmite kabyle jusqu'à souffler le chaud et le brûlant qui aura coûté cher à l'infortuné Mouassa. Face à une telle impasse, le bouc émissaire était tout désigné et les joueurs n'ont pas trouvé mieux que de fustiger leur propre coach et le livrer aussitôt à la potence. Sans aller au fond de sa pensée, Mouassa avoue avoir été "trahi par certains joueurs" mais avec la sagesse et l'humilité qu'on lui connaît, il a refusé l'affront et l'ingratitude et a préféré quitter la JSK sur la pointe des pieds, exactement comme il était venu, le 12 mars passé, pour sauver un bateau kabyle qui tanguait dangereusement jusqu'à friser la dérive. "Je suis revenu, l'an dernier pour sauver la JSK et je repars avec le sentiment du devoir accompli tout en espérant que mon départ provoque le déclic tant attendu par la JSK, un club qui m'est très cher", dira Mouassa avec un goût de travail inachevé tout en rappelant, en fait que "la JSK n'a connu que deux défaites en quinze matchs et se positionne actuellement au milieu du tableau tout en préparant son grand retour sur la scène africaine".Ceci dit, si le coach a été cruellement débarqué par ses propres poulains, le problème est de savoir de quoi sera fait l'après-Mouassa car l'urgence de l'heure est de préparer, à la hâte, ce périlleux déplacement à Alger pour y affronter l'éternel rival, l'USM Alger et où les Canaris n'auront pratiquement pas droit à l'erreur. Certes, les dirigeants kabyles s'efforcent de trouver en urgence un entraîneur de gros calibre et l'on croit savoir qu'un entraîneur français est déjà pressenti et il serait même présent ce samedi à Bologhine pour superviser la JSK face à l'USMA et prendre le gouvernail dès le début de semaine.Certes, le match contre l'USMA sera managé par le tandem Kherroubi-Gaouaoui pour tenter de sauver les meubles mais il faut bien se mettre à l'évidence que les joueurs frondeurs de la JSK doivent être désormais placés devant leurs responsabilités pour relever de gros défis et rendre aussi des comptes après leur coup de force et leur incroyable mutinerie.Mohamed HAOUCHINE


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