Algérie - A la une

Les investissements de l'Etat



La gestion intégrée et la valorisation des déchets est devenue une des préoccupations principales de l'Etat. Ce qui a incité le ministère de l'Environnement et des Energies renouvelables à multiplier les rencontres et les contacts.A l'image de la «mission 2 sur la stratégie nationale Horizon 2035», organisée à Annaba jeudi passé avant celles d'Alger pour les wilayas du Centre; Oran et Ouargla pour respectivement celles de l'Ouest et du Sud. Regroupant la majorité des wilayas de l'Est à Annaba, elle a été présidée par le wali M.Tewfik Mezhoud. Dans son discours d'ouverture, le chef de l'exécutif local s'est attardé sur différents aspects en relation avec la stratégie nationale de la gestion intégrée à l'horizon 2035. Un thème sur lequel s'étaient succédés Karima Dafi, cheffe du projet, Dr Shérif Arif, chef d'équipe du projet, et Mateo Garcia Prieto, spécialiste de la communication. Un thème riche et laborieux dont le wali devait préalablement souligner les grandes lignes sous la forme d'un audit technique et financier succinct du dispositif de gestion intégrée des déchets.
C'est en tout cas l'interprétation à donner à sa déclaration sur l'évaluation, l'efficacité et l'efficience des ressources humaines et financières. Celles-ci auraient été spécialement mobilisées, par l'État avec l'appui de l'Union Européenne (UE), pour assurer le nettoiement systématique et le ramassage adéquat des déchets, tous types confondus. D'une certaine manière, le wali prenait fait et cause du contenu de l'introduction du résumé analytique. Dans ces grandes lignes, ce dernier précise : «Depuis le lancement des programmes nationaux du PROGDEM (2002) et du PNAGDES (2003), l'Algérie a fourni beaucoup d'efforts dans la gestion des déchets. Des acquis non négligeables ont été enregistrés tant sur le plan institutionnel et juridique que sur le plan technique et financier.
La même introduction fait état de beaucoup d'insuffisances dans la gestion actuelle des déchets. Il est aussi question de déficience dans le domaine financier et économique, des carences dans l'usage des aspects juridiques et institutionnels, la négligence dans la communication et les risques de santé et d'environnement dues à une infrastructure inadéquate. Les signataires ponctueront ce qui paraît être un audit technique par «cette situation qui pourrait encore s'aggraver dans le futur à cause des évolutions économiques et sociales». S'en suivra l'intervention de Dr Shérif Arif, chef d'équipe du projet. Il a parlé d'état des lieux extensif de la gestion des déchets en Algérie et des comparaisons internationales, du modèle macro-économique.
Ce modèle prévoit un scénario «Business As Usuel (BAU)» dans lequel les changements de la situation actuelle son inchangés, mais sont projetés sur l'évolution des déchets qui est de 34 millions de tonnes (tous flux confondus) en 2016. Elle passera à 73 millions de tonnes, en 2035. Au plan financier, les coûts annuels de gestion des déchets subventionnés totalement par l'État, ont été estimés à environ 73 milliards de DZD pour l'année 2016 et atteindront environ 178 milliards DZD en 2035. Cette situation sera aggravée par l'insuffisance des recettes générées par la Taxe annuelle d'enlèvement des ordures ménagères (TEOM), et autres à même de permettre de redresser l'équilibre financier public. «Vu les bas profits appliqués et le niveau de recouvrement ne dépassant pas 15%.
Cette déficience économique et la dépendance aux subventions venant du budget de l'État perdureront tout au long de cette période», a ajouté l'expert. Il a également abordé la question portant sur la nécessité d'investir pour recycler, et élaborer un cahier de charge de collecte des déchets, et élaborer aussi un plan de wilaya de l'environnement et mettre sur pied une structure de suivi de l'environnement dans la stratégie de prise en charge de cet aspect. D'élaborer en outre un plan de formation et de prendre toutes les dispositions pour l'élimination des décharges sauvages, d'éviter le système des EPIC, synonyme de pertes financières. Pour lui, il y a lieu d'encadrer l'ouverture de décharges contrôlées dans les communes et engager, avec tous les acteurs impliqués, un processus de concertations en vue de la mise en ?uvre consensuelle d'une stratégie nationale de gestion intégrée et durable des déchets solides urbains.
Concernant la modernisation de la gestion des déchets solides urbains, l'expert a souligné l'impératif d'assurer, en partenariat avec les collectivités locales, l'amélioration significative et durable du cadre de vie des populations à travers la modernisation soutenue du système de collecte, de traitement et de valorisation des déchets. Les représentants des Collectivités locales qui étaient en nombre à cette rencontre, ont estimé nécessaire la réhabilitation des places publiques, espaces verts et sites indispensables à la promotion d'une qualité de vie meilleure. Encore faudrait-il que les associations caritatives engagées dans la protection de l'environnement ne se transforment pas en une entreprise familiale durant des décennies.
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