Les importations de poudre de lait ayant fortement baissé

Inquiétude chez les commerçants Le marché du lait est depuis quelque temps fortement perturbé. Ceci fait que les stocks de poudre chez les grossistes et détaillants de la wilaya d’Oran ont baissé de moitié. Pour justifier cette régression, certains commerçants l’attribuent à la diminution des importations décidée par les importateurs suite à l’augmentation des prix de la poudre sur le marché mondial. De même, fait-on observer, le nombre d’importateurs activant dans le domaine a lui aussi baissé de façon drastique pour ne plus dépasser les quatre en raison de l’augmentation des frais qu’exigent l’importation et le transport auxquels a donné lieu l’augmentation de la production de lait à l’échelle mondiale. Selon d’autres sources, les prix de la poudre ayant fortement augmenté, certains producteurs d’Europe ont eux-mêmes cessé d’exporter pour ne plus se consacrer qu’à la satisfaction des marchés locaux. Face à une telle situation, au port d’Oran, on assure qu’au cours de l’année passée, 23.000 tonnes de poudre de lait ont été importées de France et d’Espagne les deux principaux fournisseurs du marché national. Comparées au volume des importations des années précédentes, ces 23000 tonnes sont dérisoires. A ce sujet, des commerçants et distributeurs assurent que la réduction des importations de poudre de lait a influé sur les prix sur le marché local où les commerçants craignent que, suite à ces perturbations, les prix du kilogramme de poudre risquent de grimper jusqu’à 300 dinars. Ils font remarquer que la boîte de 500 g de poudre coûte 170 dinars et que la demande sur le produit a sensiblement baissé en raison de sa cherté, comme le confirme un citoyen qui avait pour habitude d’acheter un paquet de 500 g par semaine mais qui ne le fait plus qu’une fois par quinzaine. Pour rappel, concernant la poudre de lait, l’Algérie en importe chaque année pour 700 millions de dollars. Ainsi, on peut en conclure que l’année du lait initiée par le ministère de l’agriculture et qui tendait à renforcer les capacités du marché national en lait naturel a été un échec après que des spéculateurs ont fait main basse sur l’élevage des vaches laitières. Bekeddar M.