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Les importations de carburants en forte baisse



La consommation globale de carburants sur le marché national a atteint 12,59 millions de tonnes en 2020, en baisse de 12,7% par rapport à 2019, année durant laquelle la consommation avait atteint 14,4 millions de tonnes.Ces données ont été communiquées, avant-hier, par le président du comité de direction de l'Autorité de régulation des hydrocarbures (ARH), Rachid Nadil, dans un entretien à l'APS.
Détaillant la consommation nationale par carburant, le même responsable a indiqué que la demande pour les essences a baissé de 14,14% en 2020, à 3,36 millions de tonnes. La consommation des essences s'était établie en volume à 3,92 millions de tonnes en 2019.
La demande en gasoil a chuté également de 12,1% en 2020 par rapport à 2019. La consommation a ainsi avoisiné 9,23 millions de tonnes durant le précédent exercice. La baisse de la demande de carburants en 2020 s'explique par les mesures de confinement qui ont restreint la mobilité des personnes et des véhicules.
D'avril à octobre 2020, le trafic routier était devenu exceptionnellement faible, dans un environnement marqué par les interdictions de déplacement entre wilayas et la suspension du trafic urbain et interwilayas de bus et de taxis.
La demande a chuté partout à travers le monde notamment sur le réseau routier secondaire, alors que la baisse du trafic des flottes d'entreprises était moins prononcée, conséquence de la décision de maintenir un niveau d'activité économique pour l'approvisionnement des différentes wilayas en biens et consommables.
Rachid Nadil a estimé à 950 millions de dollars la facture d'importation des carburants au titre du précédent exercice, alors qu'elle s'était envolée à 2,5 milliards de dollars en 2019.
L'effondrement de la valeur des importations de carburants n'est point une performance à mettre sur le compte d'un rebond exceptionnel de l'activité raffinage, puisque celle-ci n'a évolué que faiblement en 2020 ; les volumes traités passant de 27,2 millions de tonnes à 29,1 millions de tonnes, selon les derniers chiffres communiqués par le groupe Sonatrach.
La baisse de la facture d'importation peut s'expliquer par l'effondrement de la demande de carburants dans une conjoncture de faible trafic routier en raison de la crise sanitaire, alors que le commerce mondial a été frappé de plein fouet par le choc pandémique.
D'ailleurs, le président du comité de direction de l'ARH reconnaît à demi-mot que la baisse des importations est due au faible niveau de consommation, conséquence de l'impact de la Covid-19 sur le trafic routier. Rachid Nadil a indiqué, à ce propos, qu'il n'y aurait pas d'importation de carburants (essence et gasoil) en 2021 si le niveau de consommation actuel, impacté par la Covid-19, se maintient.
L'Algérie qui importait avant la pandémie des quantités allant de 1,5 à 2 millions de tonnes de gasoil par an, pourrait recourir à nouveau à l'importation de ce carburant, une fois que la demande reprendra, avec une relance forte des activités économiques. Des propos qui contrastent avec ceux du P-DG de Sonatrach qui martelait sans relâche que l'Algérie n'importera plus de carburants à partir de cette année.

Ali T.
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