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Les importateurs augmentent leurs prix


Les importateurs augmentent leurs prix
Les nouvelles impositions prévues dans le projet de loi de finances (LF) pour 2015 visant la soumission des intrants destinés à l'aviculture à une TVA de 7% après une exonération totale auparavant, ont apparemment été appliquées bien avant l'entrée en vigueur du texte. Le président d'une coopérative agricole (ex-Casap) de Blida, Mohamed Kehli, est en colère. Et pour cause, les importateurs des intrants destinés à l'aviculture ont inclu dans leur prix de vente le taux de 7% de la TVA. Conséquence : les prix du soja et du maïs, des aliments indispensables à la volaille, ont été majorés. « Nous étions surpris par les importateurs qui nous ont avisés, il y a une semaine, d'une hausse de 7% sur le prix des intrants », affirme Kehli, avouant que sa coopérative a déjà augmenté de 20% le prix de vente des ces aliments alors que d'autres coopératives privées ont majoré ce prix de 50%. « Même si cette taxe est relativement minime, elle peut être d'une grande charge pour les éleveurs de volaille qui n'arrivent pas à connaître une stabilité dans la filière depuis des années. Cette taxe aura des conséquences sur l'activité car certains éleveurs vont s'orienter vers d'autres activités plus rentables et moins complexes en matière de productivité », explique le responsable de cette coopérative agricole gérée en partenariat privé-public. De son côté, l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) annonce que le prix du quintal de l'aliment de volaille est effectivement passé de 4.000 à 4.800 DA, alors que le prix du kilogramme de volaille est passé de 170 à 200 DA depuis le début de cette semaine. Mais selon le porte-parole de l'organisation, Hadj Tahar Boulenouar, cette augmentation n'a pas de rapport avec la nouvelle TVA. « C'est une augmentation décidée unilatéralement par les importateurs d'aliments destinés au secteur de l'aviculture », affirme-t-il. Boulenouar met en garde contre la réaction des aviculteurs dont certains menacent déjà d'abandonner le métier. « Au-delà de cette augmentation du prix, il faut tout revoir dans cette filière qui active toujours avec des moyens archaïques. Il faut d'abord motiver la production de l'aliment de bétail en Algérie pour pouvoir assurer l'autosuffisance », préconise-t-il.




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