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Les habitants refusent de partir


Les habitants refusent de partir
Censés être relogés lundi soir, les habitants du quartier Val d'Hydra refusent leur délocalisation. Ils demandent le gel de cette opération et des négociations avec les responsables locaux.En face du ministère de l'Energie, des camions, des bus et des agents sont mobilisés, depuis lundi soir, sans que les déménagements des familles du quartier de Val d'Hydra commencent réellement. «Non au recasement abusif», «Nous ne voulons pas quitter nos maisons», «Non au relogement», telles sont les expressions écrites sur les différentes banderoles affichées aux devantures des maisons concernées par la démolition. «S'ils veulent démolir nos maisons, ils n'ont qu'à le faire, mais à condition qu'on soit à l'intérieur. Quitte à mourir pour nos biens, nous refusons cette opération de relogement non demandée. Ils n'ont qu'à reloger les gens du bidonville de la partie haute de notre quartier, mais pas nous», s'emporte Omar, un des résidants lésés.Pour les deux représentants du quartier, Boulemaïz Mohamed et Bentelli Abbas, les représentants de l'APC se sont présentés quelques jours auparavant pour recenser les habitants du quartier. Aucune information sur la programmation d'une opération prochaine de recasement n'avait été divulguée. «Quelques jours après, le branle-bas de cette opération a commencé à apparaître. Nous avons saisi l'APC, qui nous a remis un document officiel où il était notifié la date du relogement qui devait se dérouler dans quatre jours, soit ce lundi soir. Connaissant la sensibilité de la situation, plusieurs promesses ont été formulées. Parmi ces dernières, l'attribution de locaux commerciaux dans le nouveau lieu de résidence pour tous les commerçants disposant de fonds de commerce en attendant le réaménagement du quartier et la réalisation de nouveaux locaux dont nous serons, selon ce même document, prioritaires», disent-ils.Ces habitants justifient leur refus pour cette opération par leur ancienneté dans ce quartier et les sommes colossales dépensées pour son animation commerciale. «Nous sommes ici depuis plus de 40 ans et nous sommes les premiers à y résider. Nous avons investi beaucoup d'argent pour qu'aujourd'hui il y ait ce cachet commercial qui en allèche plus d'un. Ces commerces sont notre unique ressource», expliquent-ils. S'ajoute à cela le mauvais choix de la date de relogement vu qu'il intervient à quelques semaines des examens de fin du 1er trimestre scolaire. «Nous avons des enfants scolarisés qui seront perturbés par ce déracinement», s'emporte un autre résidant.Dans une correspondance adressée au wali d'Alger, Zoukh Abdelkader, ces habitants demandent le gel de cette opération de relogement, d'ouvrir les portes du dialogue afin de trouver une solution qui arrange les deux parties. Ils demandent aussi s'il y aura après déménagement une indemnisation de tous leurs biens, objets de démolition. Dans le cas contraire, chose qu'ils réclament fortement, de régulariser leur situation en leur attribuant des actes de propriété à la place des décisions d'exploitation du terrain et d'ouverture de fonds de commerce. «Nous ne sommes pas contre les projets de l'Etat, mais nous voulons être impliqués et non pas pris au dépourvu», assurent-ils.Rappelons que cette opération de recasement est menée afin de reprendre les travaux de dédoublement de la voie de Val d'Hydra. Impossible d'obtenir davantage d'informations sur les éventuelles solutions pour ces familles, M. Ferrah, 1er responsable de la commune de Hydra, demeure injoignable.




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