Algérie - A la une

Les habitants observent une grève générale



Les habitants observent une grève générale
Les habitants du village Hellil et d'autres citoyens d'Oued Ghir ont observé hier une grève générale pour exiger la fermeture définitive du centre d'enfouissement technique de la commune de Béjaïa, implanté dans leur localité.Les habitants frondeurs ont évoqué des risques sanitaires. «Nous ne voulons plus de ce CET. Sa fermeture définitive est l'unique solution», a indiqué hier un citoyen de Hellil, un village situé en aval de ce CET, dont les conséquences incommodent sérieusement les habitants, du moins selon leur avis car la direction de l'environnement de Béjaïa a affirmé tout à fait le contraire. Bien que rassurés par des promesses tenues par le wali de Béjaïa, quant à la mise en conformité du CET, Sidi Boudrahem, le calme des habitants de Hellil n'a pas été de longue durée.Hier, ils sont revenus à la charge pour exiger, cette fois-ci, «la fermeture immédiate et définitive du CET litigieux». Après avoir empêché les camions de la commune de Béjaïa de déverser les déchets et les ordures ménagères, les protestataires ont installé, trois jours durant, un campement à l'entrée du CET et ce, de jour comme de nuit pour qu'aucun camion n'accède au site objet de la controverse pour y déverser les ordures.Hier, les habitants de Hellil, soutenus par d'autres citoyens des villages avoisinants avaient appuyé leur action par une grève générale paralysant toute activité commerciale, économique et administrative au niveau de la communee. La semaine dernière, ils ont procédé au blocage de la circulation routière de la RN12 pour protester contre les odeurs nauséabondes qui se dégagent du site, empestant leur localité.Le plus redouté reste le déversement dans la nature des lixiviats non traités. Le wali de Béjaïa s'est engagé à équiper ce CET d'une station de traitement pour laquelle l'APC de Béjaïa a déjà une enveloppe financière. Tout comme le traitement des odeurs pestilentielles qui s'y répandent par des produits appropriés. Ces promesses se sont soldées par le gel de l'action de protestation.Le wali de Béjaïa a nié catégoriquement sa volonté de recourir à la force publique pour déloger le campement installé à l'entrée du CET. A l'approche de la saison estivale et du mois sacré, la région de Béjaïa risque, si l'action se poursuit, de crouler sous les ordures ménagères.Les milliers de tonnes de déchets ménagers produits par les habitants de la ville de Béjaïa ne trouvent plus preneur. La décharge de Boulimat fermée il y a huit mois à la faveur de l'ouverture du CET sujet du litige aujourd'hui, risque de rouvrir si la fermeture du CET demeure de mise.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)