Les habitants de la cité Khaznadar bloquent la route

Par centaines, les habitants de la cité DNC, située dans le quartier Khaznadar, ont recouru, hier, tôt dans la matinée, à la fermeture de la route qui donne accès à l'université Mentouri et relie de grandes agglomérations tels que la nouvelle ville Ali-Mendjeli et la cité Zouaghi au centre-ville de Constantine, pour protester contre l'état déplorable de leur cité et exiger des aménagements. "Notre cité n'a jamais bénéficié de la moindre opération d'aménagement.Nous manquons de tout : pas de bitumage des routes, pas de raccordement au réseau d'assainissement, AEP absente dans certains endroits, éclairage public quasi inexistant dans toute la cité", commente un des résidents de cette cité. "Parfois nous nous retrouvons contraints de faire des travaux par nos propres moyens, puisque les autorités locales n'ont jamais répondu à nos doléances malgré les multiples correspondances faites à ce sujet", renchérit un autre manifestant.
Les protestataires dénoncent également le retard dans l'opération d'aménagement des routes promise par les autorités. "Cela fait plus de 3 ans que nous avons demandé l'aménagement des routes qui se transforment en véritable bourbier en hiver. La situation a encore empiré suite aux importantes chutes de pluie de ces derniers jours, et aussi les travaux bâclés et non finalisés par les agents de Seaco qui interviennent régulièrement dans la cité", affirme Hacène, un des protestataires. Des centaines d'automobilistes ont été bloqués pendant plusieurs heures, dont la plupart ont été contraints de faire de grands détours pour rejoindre leur lieu de travail.
Le tramway a été également forcé à l'arrêt par les protestataires, empêchant des centaines de citoyens de vaquer à leur besogne, puisque cloués dans les différentes stations tout au long de l'itinéraire allant du centre-ville de Constantine à la nouvelle ville Ali-Mendjeli. Les contestataires ont exigé la présence du wali pour renoncer à leurs revendications, et ce n'est que vers 11h qu'ils ont daigné libérer la chaussée.

Inés Boukhalfa