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Les habitants de Ben-Choud réclament le raccordement au réseau d'assainissement



Les habitants de la commune de Ben-Choud (wilaya de Boumerdès) ont protesté devant le siège de l'APC de leur municipalité, pour réclamer le raccordement de leurs quartiers au réseau d'assainissement.Un problème qui traîne depuis des années et qui ne cesse de causer de nombreux désagréments à cause des rejets polluants qui inondent les sols et les rues. Les travaux avançaient pourtant bien quant au raccordement de cette localité rurale au réseau d'assainissement, avant de se heurter à un problème purement administratif : pour finaliser le projet, il faut étendre le réseau à la commune limitrophe de Dellys, du côté de la route nationale.
«Notre problème remonte maintenant à 7 ans (en 2014). À chaque fois qu'on se rendait chez le chef de daïra (de Dellys, dont Ben-Choud est rattachée administrativement], on nous promet de régler le problème dès le lendemain, mais rien !», s'agace L. B., venu avec d'autres habitants la semaine dernière, pour protester devant le siège de l'APC de Ben-Choud.
Une situation qui excède les riverains du quartier. Selon leurs témoignages, «l'APC de Ben-Choud avait entamé le projet d'installation du réseau d'assainissement, mais les travaux se sont arrêtés au niveau de la route qui relie cette commune à celle de Dellys. Les responsables de l'APC ont dit qu'ils ne peuvent pas continuer les travaux, faute d'une autorisation de l'APC de Dellys». «Cependant, quand on s'adresse au maire de Dellys, il nous explique qu'il ne peut rien faire car nous ne sommes pas des habitants de sa commune. Nous sommes allés alors voir le chef de daïra une dizaine de fois et à chaque entrevue, il nous répondait qu'il va régler ce problème. Il nous dit que le budget du projet est prêt, l'entreprise réalisatrice est sélectionnée et les travaux devraient commencer dès la semaine prochaine. Mais toujours rien sur le terrain», s'emporte un autre habitant. Or, selon nos interlocuteurs, la distance restante des travaux n'est pas importante, puisqu'il s'agit de 80 mètres seulement. Et les habitants se disent même prêts à contribuer avec leur propre argent pour finaliser au plus vite ces travaux.Leurs appréhensions sont grandes quand ils se rendent compte que trois ans depuis l'arrivée du nouveau P/APC, le projet de raccordement au réseau d'assainissement ne voit toujours pas le bout du tunnel.
Cette situation est source de problèmes quotidiens pour les habitants : des odeurs nauséabondes, des rejets polluants qui débordent sur la surface de la route et rendant la traversée des lieux quasi impossible, menaçant même d'une grande catastrophe écologique. «Même les puits sont pollués, leur eau est imbuvable (...) pendant la nuit, on ne peut pas sortir de chez nous à cause des odeurs insupportables. «Nous craignons aussi pour la santé de nos enfants qui jouent dans la rue», soulignent-ils.
Les habitants protestataires pointent également le problème de raccordement au gaz naturel. «Et pourtant, ce dernier n'est qu'à 300 mètres. Toutes les régions limitrophes sont raccordées, excepté nous», s'énerve l'un des citoyens.
Le gaz butane est difficilement accessible, notamment en hiver à cause du caractère montagneux de la localité. «Les habitants devraient se débrouiller tant bien que mal pour se procurer une bonbonne de gaz. On est souvent obligé de se déplacer dans les autres communes comme Baghlia. Certains louent des moyens de transport à 500 DA la course pour acheter une bonbonne à 250 DA ou même 300 DA», racontent ces habitants, qui devraient encore s'armer de patience.
Les responsables de l'APC et de la daïra ne leur ont donné pour l'instant aucune suite.
M. Z.


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