Algérie

Les grands savants



Cheikh Jâd Al-Haqq ‘Ali Jâd Al-Haqq Un Grand Imâm d’Al-Azhar Né en 1917, au village de Batrah, Province de Daqahliyyah, Égypte Décédé en 1996, au Caire Le rôle d’Al-Azhar n’était pas d’enseigner ou de former des savants et prédicateurs uniquement. Il était au cœur de la société et de la vie des gens. C’était la citadelle de ceux qui fuyaient l’injustice ou la tyrannie. Il punissait les injustes et soutenait la cause des opprimés. Lorsque Murâd Bek, une personnalité éminente parmi les Mamelouks sous le règne des Ottomans, attaqua des foyers égyptiens au Caire en 1785 et leur amputa injustement leur propriété, les opprimés se dirigèrent vers Sheikh Ahmad Ad-Dardîr, qui était l’un des grands savants d’Al-Azhar. Celui-ci se révolta contre cette injustice et commença à mettre en place une rébellion contre cette tyrannie. Ibrahim Bek qui dirigeait le pays avec Murâd Bek eut des échos de la révolte de Sheikh Ahmad. Inquiet de des conséquences de l’action de ce Sheikh, il lui envoya ses excuses et lui promit d’intervenir personnellement et de rectifier dans les meilleurs délais cette erreur. Dix ans après cet incident, cheikh Abdallah Ash-Sharqâwî, le Grand Imâm d’Al-Azhar, dirigea une révolte pour regagner des droits violés, pour repousser la tyrannie, lorsqu’un groupe de paysans de la ville de Balbîs de la province de la Sharqiyyah lui adressèrent une plainte dénonçant l’injustice de Mohamed Bek Al-Alfî. Cette révolte ne prit fin qu’après la signature d’un traité stipulant l’interdiction de tout impôt n’ayant pas été agréé par les députés du peuple, ainsi que le devoir de recourir à la loi et de respecter le droit pour les personnes influentes. C’est également Al-Azhar, sous l’Imamat de Sheikh ‘Abdallah Ash-Sharqâwî, qui constitua la grande forteresse de la résistance et la lutte contre l’invasion française, malgré les tentatives de Bonaparte de séduire les savants d’Al-Azhar. Plus tard, en 1919, les savants d’Al-Azhar et ses étudiants participèrent à la révolution menée par Ahmad ‘Urâbî. La Mosquée et sa cour étaient devenues un centre de réunion pour préparer la révolution et nombreux étaient les hommes qui moururent en martyr devant les portes d’Al-Azhar. La mission de ces savants était de porter la science et de la transmettre, mais aussi de guider le peuple, de vivre ses soucis et ses peines, de combattre pour le respect de ses droits et de repousser les injustices lorsque les tyrans abattaient le fouet de l’oppression sur lui. Cheikh Jâd Al-Haqq était l’un de ces savants qui occupèrent le poste de Grand Imâm d’Al-Azhar. Son Imamat fut marqué par son courage, son intégrité, son scrupule et sa responsabilité, d’autant plus qu’il dirigea Al-Azhar dans des conditions difficiles où les politiques et les lois mettaient du plomb dans les ailes de l’illustre Mosquée-Université, pour annuler son indépendance et réduire son autorité. Sa Naissance et sa jeunesse Il naquit dans le village de Batrah affilié à Talkhah dans la Province de Daqahliyyah, le jeudi 5 Avril 1917. Il reçut son éducation élémentaire dans l’école coranique de son village où il mémorisa le Noble Coran et apprit l’écriture et la lecture. Puis, il partit à l’Institut Ahmadî à Tantâ - institut Azharite portant le nom de Sidi Ahmed Al-Badawî - où il termina le cycle primaire et débuta le cycle secondaire, qu’il termina à l’Institut Islamique au Caire. Au terme du cycle secondaire, il se dirigea vers la Faculté de la Sharî‘ah (Législation Islamique) où il obtint le diplôme d’Al-‘Âlamiyyah en 1944. Il suivit deux ans de spécialisation qui lui permirent d’accéder aux postes juridiques dans les tribunaux.   A suivre...



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