Algérie

Les grands savants




Cheikh Ahmed Radwan Al-Aqsori (1895 - 1967) Son pèlerinage Il accomplit le pèlerinage une fois dans sa vie en compagnie de Cheikh Sâlih Abd Al-Jalîl. Il dit: «Je passai pendant mon voyage pour le Hijaz par un chemin que le Prophète (QSSL) empruntait. Hajj Sâlih, mon compagnon de voyage, tomba malade. Lorsque nous arrivâmes à Médine, il me dit : "Emmène-moi chez un médecin." Je lui dis : "Je vais t’emmener chez le Messager de Dieu - paix et bénédictions sur lui - ." Lorsque nous nous tinmes devant la fenêtre [du tombeau], c’est comme s’il n’avait point été souffrant». Il dit aussi : « Il y a à Médine un plaisir pour l’âme et le cœur tandis qu’à la Mecque la prière vaut cent mille prières». Il raconta ses souvenirs de Médine et la courtoisie de Cheikh Sâlih avec le Messager de Dieu (QSSL)en ces termes: «Je vis les chameaux languir à l’approche de Médine.Lorsque nous passâmes près de Jabal Mufrih Al-Arwâh puis allâmes à Qibâ’, qui fut la première station du Messager de Dieu - paix et bénédictions sur lui - , je vis mon frère Sâlih sauter à terre de son chameau. Il me dit: "Je ne peux rester sur ma monture puisque nous sommes arrivés à Médine." Puis nous chantâmes en chœur Tala`a Al-Badru `Alaynâ. » Sa maladie et son retour à Dieu Une solide fraternité lia Cheikh Ahmed Radwân à la famille Sharqawî, également connue pour une longue tradition au service de la prédication. En particulier, l’intellectuel et éducateur soufi Cheikh Ahmed Abû Al-Wafâ Ash-Sharqâwî (1879-1961) fut un proche ami de Cheikh Ahmed Radwân. On relate qu’il leur arrivait de se regarder pendant des heures, sans dire un mot, absorbés par leur méditation, absents de ce monde. Puis, ils renouaient contact avec la vie, se dépensaient dans l’exhortation et aidaient les gens à cheminer vers Dieu. Il éprouvait de l’affection envers la famille Za‘lûk qui l’accueillait avec amour et hospitalité lorsqu’il allait au Caire pour des raisons de santé. Lorsque sa condition empira à Al-Baghdâdî, il fut transporté par l’avion présidentiel pour être traité au Caire à l’hôpital militaire. Farîd Pacha Za‘lûk fut à sa réception. Cheikh Ahmed préféra ne pas séjourner à l’hôpital, malgré l’insistance de certains officiels. Il fut décidé qu’il serait reçu chez les Za‘lûks et qu’il recevrait les traitements médicaux chez eux. La sœur de Farîd Pacha, Hajjah Zaynab Za‘lûk, le considérait comme son père et fut une fois de plus heureuse de l’accueillir et d’être à son service. À cette période, l’assemblée de Cheikh Ahmed Radwân se tint chez les Za‘lûks et compta de nombreux savants d’Al-Azhar, dont Cheikh ‘Abd Al-Halîm Mahmoud, Cheikh Ahmed Ash-Sharabâsî et Cheikh Al-Bâqûrî. Mais au fil des jours, Hajjah Zaynab fut attristée par sa condition et son refus de manger ou de prendre ses médicaments. Elle raconte que le jour de son décès, Cheikh Ahmed Radwân l’appela. Elle se présenta à lui, les larmes aux yeux. Il lui demanda : « Qu’as-tu ma fille?» Elle répondit: «Ton état et ton refus de manger ou de boire... ». Il lui dit alors de lui apporter à manger, ce qu’elle fit, puis il demanda à parler à son fils Salih au téléphone et souhaita que Hajjah Zaynab le laisse seul pendant cette conversation téléphonique, pour lui épargner la tristesse d’entendre son dernier testament. Puis il l’appela et lui demanda un verre de lait qu’il but en sa présence en disant: «Par lui, nous avons commencé notre vie, et par lui, nous la terminons». Il décéda ainsi le 10 juin 1967; Cheikh Mohamedd Zakî Ibrâhîm dirigea la prière funéraire. Puis, son cercueil fut transporté par voie ferroviaire jusqu’à son village natal, où une seconde prière funéraire fut accomplie par une foule nombreuse venue l’enterrer. Suite et fin
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