Algérie

Les grands savants


Un Grand Imam d’Al-Azhar - Cheikh Mohamed Al-Khidr Husayn En 1925, cheikh Al-Khidr s’impliqua dans l’une des plus grandes batailles idéologiques de l’époque. Un cheikh d’Al-Azhar (Alî Abd Ar-Râziq) écrit un livre donnant un couvert islamique à la laïcité. Malgré l’amitié de Sheikh Al-Khidr pour la famille de Sheikh cAbd Ar-Raziq, il rédigea une élégante réfutation du livre de Sheikh cAbd Ar-Râziq. L’année suivante, le célèbre écrivain égyptien Taha Husayn écrivit un livre, contenant des attaques à l’islam, sur la poésie arabe pré-islamique. Cheikh Al-Khidr rédigea un livre où il réfuta les attaques de Taha Husayn. En 1927, Sheikh Al-Khidr collabora avec son ami Ahmad Taymur Pasha pour fonder une organisation musulmane pour la jeunesse, connue sous le nom de Jam‘iyyat Ash-Shubbân Al-Muslimîn (Association des Jeunes Musulmans). Puis il fonda l’Association de la Guidance Islamique (Jam‘iyyat Al-Hidâyah Al-Islamiyyah) pour répandre les enseignements de l’islam. En 1932, il obtint la nationalité égyptienne et dirigea, en 1930, le magazine mensuel d’Al-Azhar Nûr Al-Islam (La lumière de l’Islam). En 1932, l’assemblée générale de la langue arabe fut établie au Caire. Elle comptait des savants d’Égypte, du monde arabe, et certains orientalistes anglais et français. Cheikh Muhammad Al-Khidr Husayn fut parmi les premiers membres de cette assemblée. En 1950, suite à une étude qu’il composa sur la Langue Arabe, il fut choisi pour être un membre du conseil des grands savants d’Al-Azhar. En 1952, il fut nommé Grand Imâm d’Al-Azhar par le gouvernement. Il manifesta peu d’enthousiasme face à cette demande, mais trois ministres parvinrent à le persuader d’accepter. Cependant, lorsqu’il sentit plusieurs tentatives du gouvernement pour dicter à Al-Azhar sa politique et sa ligne d’action, il décida de quitter son poste de Grand Imâm et dit un mot devenu célèbre : « Un verre de lait et un morceau de pain me suffisent, et que les affaires de ce bas monde s’en aillent ». On lui demanda la raison de sa démission, il dit : « Si je ne peux pas contribuer davantage au bien-être d’Al-Azhar, alors au moins qu’il ne se détériore pas de mon temps. ». Après sa démission, il se consacra à l’écriture d’ouvrages, jusqu’à son retour à Dieu en 1958. Lorsque la Tunisie retrouva son indépendance, le président Bourguiba voulut le persuader de retourner vivre en Tunisie. L’idée plut à Cheikh Al-Khidr, mais la dégradation de sa santé l’empêcha de voyager. Ce noble savant quitta le monde sans laisser de fils derrière lui. Il laissa cependant à la postérité un certain nombre d’ouvrages et d’articles islamiques de qualité. Des milliers de musulmans égyptiens, des savants et étudiants d’Al-Azhar furent présents à ses funérailles et son enterrement en Égypte.   Suite et fin
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