Algérie

Les grandes entreprises concernées


Les grandes entreprises concernées
Le paiement électronique sera opérationnel à partir du 4 octobre, a déclaré Younès Grar, un expert, ce qui permettra à l'Algérie d'absorber une partie (10 milliards de dollars) du marché parallèle estimé par le ministère des Finances à 50 milliards de dollars. Dans un entretien accordé à la radio nationale, l'expert des technologies de l'information et de la communication a expliqué que les cartes de paiement électronique allaient donner à l'Etat une vision claire et des chiffres précis sur les habitudes d'achat du citoyen algérien en vue d'élaborer des politiques futures se dirigeant vers des services plus attractifs et les biens les plus demandés sur le marché. Il a également précisé que ce service favorisera le e-commerce déjà adopté par plusieurs sociétés qui peuvent promouvoir leurs produits et encourager leur acquisition sur des sites web. Donnant quelque quatre mois au processus avant de prendre forme techniquement, administrativement et juridiquement, il a fixé la fin 2017 avant que toutes les banques et institutions ne se mettent au paiement en ligne. Pour le moment, il a indiqué que les neuf établissements financiers publics ainsi que les grandes entreprises, à l'image d'Air Algérie, Algérie Télécom et Sonelgaz sont concernées par cette opération. Vantant les mérites du système d'information bancaire en Algérie «sophistiqué» et «capable d'accueillir ce service», il a ajouté que le processus de modernisation des banques suit son cours et reste à l'écoute des évolutions technologiques et des besoins du marché, en insistant sur la nécessité de prêter attention aux systèmes mondiaux en évolution pour mettre à jour notre système financier pour davantage de qualité des services. Younès Grar précisera aussi qu'Algérie Poste travaille sur l'achèvement des nouvelles cartes de paiement électronique présentées aux clients par les banques algériennes. Ces supports seront utilisés, dans un premier temps, sur Internet avant d'être généralisés dans l'ensemble des espaces commerciaux. Ces cartes seront également opérationnelles à l'étranger étant donné que le système d'information des banques algériennes est compatible avec d'autres systèmes bancaires dans le monde et en conformité avec les normes internationales, expliquera l'expert qui indique qu'un plafond maximal sera déterminé pour l'utilisation de ces cartes comme c'est en vigueur à l'étranger.Si l'Algérie entre de plain-pied dans l'e-commerce, il faut dire qu'elle a pris tout son temps. En effet, selon le financier Hamid Khaled, l'Algérie est l'un des derniers pays au monde à adopter le paiement en ligne, «une conséquence logique du retard pris dans l'utilisation généralisée du système de traitement numérique», explique-t-il. Quant aux informations sur l'absorption du marché informel, il se montre très sceptique estimant qu'«il est difficile de trouver un rapport entre le e-commerce et l'élimination de la masse monétaire informelle tant les intérêts sont contradictoires».Fin juin dernier, le ministre délégué chargé de l'économie numérique et de la modernisation des systèmes financiers, Mouatassam Boudiaf, assurait que la future loi sur le e-commerce permettra de généraliser le commerce électronique en Algérie. «Nous sommes en train de réunir toutes les conditions pour libérer le paiement par internet pour les grands facturiers et les compagnies de transport en septembre prochain. Ce sera une première phase qui sera suivie, dans le futur, par une deuxième étape pour les sociétés de services, et une troisième phase qui est celle de la généralisation», annonçait-il.Reste à connaître maintenant la réaction des consommateurs et des commerçants qui n'ont jamais plaidé pour un autre mode de paiement que le cash. Une réticence qui s'explique pour les uns par l'amère expérience de la banque Khalifa et par d'autres par la volonté d'échapper au fisc. En effet, ce mode de paiement permet une traçabilité des transactions effectuées par les commerçants utilisant le TPE qui sont soumis à une taxe forfaitaire et redoutent de ce fait un redressement fiscal.


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