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Les fuites d'eau ne dérangent plus !




Les fuites d'eau ne dérangent plus !
Insensé, étrange, bizarroïde ! Qu'importe ce que serait le sentiment ou la réaction, ça ronge, ça démange, c'est un vécu quotidien devenu incontournable qu'il faut tout simplement supporter à son détriment. C'est là une réalité d'une douleur implacable.Incroyable que l'eau ne devienne plus gênante qu'elle fuite de partout chaque jour à longueur de la vie. Qu'elle se gaspille par millions de mètres cubes devant des millions de témoins impuissants et sans énergie. Sa longévité nous a imposé son respect dans la dégradation, les fuites deviennent étrangement familières. À Sidi Bel-Abbès, la ville réputée de son eau limpide qui abonde, manque affreusement de conscience et maturité de l'autorité et des services concernés. Quant au citoyen, il a fini définitivement par baisser les bras et adopter comme refuge une infernale résilience. L'eau c'est la vie a-t-on coutume de dire ! Quelle vie ' La vie si chère est fatalement banalisée au point qu'elle ne vaut plus rien à l'image de ce liquide d'une valeur inqualifiable inondé par les algues, signe d'une fuite ancienne en pleine agglomération. Des fuites qui perdurent dans le temps causant des pertes de millions de mètres-cubes sans qu'aucune conscience n'exprime sa colère et révolte. Les algues qui changent la couleur de l'eau et infectent le périmètre par des odeurs agressives à l'adorat en témoignent aussi des limites limitées des valeurs électives de la wilaya de trouver des solutions qui arrêtent cette hémorragie. On se voit souvent beau parleur, rappeler des leçons de morale sans en comprendre le fond ni en être partisan, perroquet quoi ! On s'échange machinalement qu'on ne se rend compte de l'importance d'une chose que lorsqu'on la perd, ma foi sans bouger le petit doigt ou faire le moindre geste qui nous réserve et préserve au moins le respect. Des guerres se font sous l'anonymat employant des techniques de pointe secrètes qui nous échappent encore pour détourner, puiser et préserver ce liquide précieux qui, sans lui aucune vie ne peut éclore. Sa valeur dans ce contexte lui a d'ailleurs prévalu l'attribut de l'or blanc. Ce précieux attribut a perdu de sa valeur dans nos rues et artères à errer sous les pieds des passants et les pneus de voitures affichant l'image réelle de nos intentions prévaricatrices. Vous pouvez même plonger dedans les pieds arrosés par inattention ou prendre une belle douche sale soudaine d'un chauffard adapté aux similitudes. Que dalle, aucune réaction citoyenne ne suivra, cette scène devient plus un cirque à faire rire qu'un acte d'extrême incivisme. De simples «ouf» de soulagement exprimés en répugnance ou des insultes lancées à tort et à travers font la clôture éphémère de ce grand «disque 33 tours» qui s'installe impitoyablement en mode de refrain dans notre quotidien. Un «ouf» qui ne soulage plus, devenu plutôt mécanique à chaque image de fuite ou «baignade» pareille qui vient renforcer le lot de l'insoutenable. C'est vrai, cela ne devient plus une nouvelle de parler d'une fuite d'eau, cela devient au contraire une habitude aux limites d'une «routine organique» qui pourrait par son manque un jour nous être plutôt fatal, du « bla-bla» qui ne dérange presque plus et qui se fonde le plus souvent à une occupation verbale entre copains aux cafétérias. Pas la peine aussi de sensibiliser et d'en montrer que notre existence est dépendante de la disponibilité de ce liquide qu'on n'arrête pas de dire précieux. Rien désormais ne semble éveiller notre léthargie, notre ignorance et notre inqualifiable position envers le progrès en général qui a vraiment atteint sans paroxysme chronique, vu notre position perverse engagée, déterminée à ne plus reconnaître la raison, féliciter le bon raisonnement et entreprendre la bonne solution issue, réelle décisions politique et de sérieux travaux de recherches en la matière. L'eau donne la vie, ce qui inclut inconditionnellement qu'elle est précieuse. La vie est autant précieuse mais ne vaut rien sans l'eau. La vie ne peut elle alors un sacrifice pour défendre et préserver l'eau juste pour se défendre ' Que faire de plus pour sensibiliser tout un chacun, particulièrement l'autorité sur la nécessité de mettre en ?uvre une réelle politique qui protège l'eau de ces agressions et autres, barbares ' À force de trop en parler on s'y habitue même à la dégringolade, l'étonnement alors serait lui, une banalité. L'eau qui se perde ne gène plus aucune âme. On ne se rend même pas compte qu'on se tue chaque jour davantage à chaque goutte perdue. Les fuites d'eau sont légion, l'eau coule en amont et se bloque en aval pour constituer des flaques d'eaux aux abords des trottoirs, aux coins isolés et même dans les grands boulevards comme celui à proximité de la daïra de Sidi Djillali. Des chauffeurs de taxis étant tout le temps en parade, témoignent solennellement que les fuites d'eau touchent pratiquement tous les quartiers et communes dont certaines sont immenses et perdurent plusieurs mois. À croire qu'on assiste à un concours de meilleure fuite d'eau dans la ville de Sidi Bel-Abbès !




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