Les frères Kouachi et le colonel de la gendarmerie française

Marc Boget, colonel commandant le groupement de gendarmerie de l'Oise, raconte les détails de l'opération qui a conduit à l'élimination des frères Kouachi qui ont commis l'attentat contre Charlie Hebdo à Paris, le 7 janvier dernier. Plus de 600 gendarmes ont travaillé sur cette affaire sans relâche les 8 et 9 janvier. «J'ai travaillé de 7 heures à 22 h 40, c'était tendu, il y avait une forte pression. Nous devions déployer et travailler avec de la lourde artillerie et des gros gilets pare-balles, nous savions qu'ils étaient proches. Je n'ai jamais connu une telle pression de ma carrière. J'ai coordonné sept escadrons, 20 chiens, cinq hélicoptères, 200 Gign et tous n'étaient pas de l'Oise. J'ai été très fier de ce que j'ai vu de mes hommes sur le terrain, ils sont restés très disponibles et professionnels, malgré le froid et la fatigue. Des réservistes étaient même venus en renfort. Il y avait de nombreux enquêteurs, huit opérateurs téléphoniques et les affaires courantes à gérer en plus de cet événement. En deux jours, j'ai dû recharger mon portable sept fois», raconte-t-il.