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Les filtres antipollution tardent à être installés




L'engagement pris par le directeur de l'environnement de Bouira, M. Benbada, d'obliger les propriétaires des carrières d'agrégats de se doter de filtres antipollution, n'a pas été tenu jusqu'à présent. En effet, ce responsable avait indiqué l'été dernier que sa direction allait contraindre les exploitants de ces carrières à "se soumettre à la réglementation". "Maintenant, nous allons obliger les carrières à se doter de filtres antipollution. Le système est onéreux mais indispensable pour préserver l'environnement. Nous leur avons demandé de le faire en les obligeant à se soumettre à la législation en matière de préservation de l'environnement. Ce sera désormais une obligation pour exercer. De même pour les poussières générées par le trafic routier, les exploitants des carrières doivent participer en aménageant les pistes menant vers leurs sites", avait-il avancé. Néanmoins, huit mois plus tard, aucune décision n'a été prise dans ce sens.Pourtant, aussi bien à Ath Mansour qu'à Oued El-Bardi, les riverains ne cessent de dénoncer les méfaits des rejets de ces carrières sur leur santé. Ainsi, et en dépit des nombreuses plaintes et autres requêtes introduites par les habitants de la commune d'Ath Mansour
(55 kilomètres à l'est de Bouira), auprès des services concernés, afin de limiter l'exploitation des carrières d'agrégats, il n'en demeure pas moins que ces dernières continuent de tourner à plein régime. En effet, les détonations assourdissantes des explosifs (TNT), utilisés pour l'extraction de la roche, sont entendues à des dizaines de kilomètres à la ronde.
Ces explosions, causent nombre de désagréments aux riverains, qui constatent les effets néfastes de ces explosions sur leur santé et leurs habitations. "J'ai constaté quelques fentes sur les murs de ma maison. C'est à cause des détonations des explosifs provenant des carrières de minerai qui sont implantées à moins de
10 km de chez moi", témoignera un villageois de la localité de Tihaminine. Un autre, soulignera le fait que de ces déflagrations, provoquent de véritables séismes. "La terre tremble sous nos pieds au moment des explosions. Surtout celles qui ont lieu à des heures tardives du soir. Le souffle que dégagent les détonations est horrible. Il faut que cela cesse", s'est-il alarmé.
Dans la commune d'Oued El-Bardi et plus précisément dans la localité de Frakssa, des riverains se sont insurgés récemment contre la pollution générée par ces carrières. Ils affirment avoir interpellé à de multiples reprises les services de l'APC et ceux de la daïra d'El-Hachimia, ainsi que les services de l'environnement, afin de constater les méfaits et les dangers de ces carrières. Mais en vain.
RAMDANE B.





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