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“LES FEMMES NE MEURENT PLUS D’AMOUR”, D’AHLEM MOSTEGHANEMI La richesse, dans la tête et dans le cœur




“LES FEMMES NE MEURENT PLUS D’AMOUR”, D’AHLEM MOSTEGHANEMI  La richesse, dans la tête et dans le cœur
Les femmes ne meurent plus d’amour, c’est en résumé la continuité du roman Al Asswad yalikou biki (2012), qui évoque la lutte d’une jeune enseignante algérienne dont le père, un chanteur, est tué par les terroristes qui, dans les années 1990, s’opposaient à l’art et à la joie.

Ce roman d’Ahlem Mosteghanemi, publié en 2018 par les éditions Hachette Antoine de Beyrouth au Liban, a été présenté au dernier Livre Paris et signé également par l’auteure à l’IMA le 14 avril. C’est en résumé, la continuité du roman Al-Asswad yalikou biki (le noir te va si bien-2012) qui évoque la lutte d’une jeune enseignante algérienne dont le père, un chanteur, est tué par les terroristes qui, dans les années 1990, s’opposaient à l’art et à la joie. Dans Les femmes ne meurent plus d’amour, Hala, l’héroïne, sera découverte par un riche homme d’affaires libanais à travers un entretien télévisé. “Follement épris, il usera de tous les artifices que permet sa fortune pour lui montrer ce dont un homme amoureux est capable. Belle et rebelle, cette Berbère, habituée à faire face au terrorisme, continuera à tenir tête au pouvoir de l’argent.”
Tout le monde connaît les principales thématiques d’Ahlem Mosteghanemi : l’amour, les droits des femmes, les histoires liées à la condition humaine, c’est-à-dire des sujets qui touchent l’être humain au plus profond de lui-même. Pourtant, la célèbre et prolifique écrivaine mène également, à travers ses œuvres, une lutte contre la corruption, l’injustice, l’intégrisme… Pour elle, particulièrement dans le monde arabe, un écrivain doit être un secouriste, un psychologue, un ami qui s’identifie aux thèmes et aux héros de l’œuvre. Voilà pourquoi Ahlem Mosteghanemi est devenue l’auteure la plus lue dans les pays arabophones et de plus en plus dans d’autres régions du monde grâce à la traduction de ses romans. Écrites dans une langue accessible et porteuse de thématiques qui remuent les sentiments humains, ses œuvres, tirées à plus de 2 millions d’exemplaires, connaissent un succès fulgurant. En 2006, le magazine Forbes la désigne comme étant la romancière arabe ayant le plus de succès et l’une des femmes les plus influentes dans le monde arabe. Ahlem Mosteghanemi se montre aussi philosophe et utilise des images et des aphorismes pour illustrer sa pensée. L’amoureux disait à Hala : “Vous savez, il n’y a pas plus pauvre qu’une femme sans souvenir… Bien avant la création des banques, les femmes d’antan cachaient dans leurs oreillers l’argent et les bijoux accumulés pendant toute une vie, en prévision de la vieillesse et des jours de disette. Mais la plus riche des femmes est celle qui pose sa tête sur un oreiller garni de souvenirs… Plus tard, elle comprendrait que la plus grande douleur ne vient pas de ce qui ne fut jamais à nous, mais de ce que nous avons possédé pour un bref moment et qui nous manquera à jamais”, est-il écrit. Le style d’Ahlem Mosteghanemi est accessible et empreint de poésie, ce qui, non seulement, facilite sa lecture, mais la rend aussi utile qu’agréable. La traduction de plus en plus élargie de ses œuvres sauvegarderait-elle ce style qui a fait le succès d’Ahlem Mosteghanemi ? On peut le penser à travers Les femmes ne meurent plus d’amour, remarquablement traduit en français par Fadia Farah Karlitch qui a su en garder l’âme et les messages. Espérons que les lecteurs algériens pourront lire ce livre plein de sens.



Les femmes ne meurent plus d’amour, d’Ahlem Mosteghan mi, éditions Hachette Antoine, 345 pages, 2018.


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