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Les femmes de ménage de Bouzeguène bloquent l'APC


Les femmes de ménage de Bouzeguène bloquent l'APC
Après les femmes de ménage de la commune d'Idjeur qui ont fermé, la semaine passée, le siège de leur APC, voilà que leurs collègues de la commune voisine de Bouzeguène ont observé, récemment, un sit-in devant le siège de l'APC, pour les mêmes motifs, en bloquant l'accès aux bureaux administratifs à tous les employés exerçant au sein de l'institution administrative, et ce, après avoir procédé au verrouillage du portail d'entrée.Leurs slogans : "15, 16 ou 17 ans de travail, d'exploitation, de sacrifice avec une minable rémunération. Nous réclamons nos droits" ou encore "Nexdem ad n ghellet ur settet ara laatab n yixeddamen". Des femmes qui refusent le fait accompli. Elles sont déterminées à défendre leurs droits. Issues toutes d'un milieu social défavorisé, sans ressources, elles ont exercé sans complaisance, toujours présentes sur leur lieu de travail et pointées au jour le jour. Elles étaient nombreuses devant l'APC et tenaient à préserver leur dignité car elles ne veulent pas mendier pour vivre. Elles ont subi une surexploitation durant plusieurs années. Ces femmes de ménage, qui ont exercé entre 8 et 17 ans, ont été recrutées dans le cadre d'un dispositif du filet social pour exercer au niveau de l'APC, dans ses annexes ainsi qu'au niveau des écoles et des cantines scolaires de la commune. Elles touchaient au début, 2270 DA, puis 3000 et enfin 5000 DA.Elles exercent dans des conditions socioprofessionnelles très difficiles pour effectuer des tâches ménagères harassantes car balayant, frottant, désherbant tous les jours, dans les bureaux de l'administration communale, les locaux des écoles, les cantines, dans les espaces verts et les parkings pour assurer la propreté et l'hygiène des établissements publics de la commune. Elles n'ont jamais bénéficié du treizième mois, de congé annuel et elles sont mises aujourd'hui à la porte sans aucune indemnité de licenciement. Devant le portail de l'APC, elles réclamaient la création de postes ou des renouvellements de contrats et leur intégration pour un salaire digne.De son côté, le P/APC de Bouzeguène, Mourad Bessaha, s'est dit bouleversé par la situation de ces femmes qui ont apporté leur contribution au fonctionnement des écoles et des différentes administrations communales. Il espère reprendre une grande partie des ces femmes, car sans elles les écoles se retrouveraient bloquées et surtout insalubres.KAMEL NATH OUKACI


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