Algérie - Revue de Presse

Les exposants peu satisfaits



L?exposition du 2e congrès africain du pétrole a officiellement été inaugurée hier par le ministre de l?Energie et des Mines, Chakib Khelil, deux jours après son ouverture et un jour avant sa fermeture. Depuis lundi déjà, 200 exposants venus de 35 pays ont investi le palais de la Safex gagné par le froid. Ils y offrent leurs produits ou leurs services, en réclament ou marquent simplement leur présence. Sonatrach, Sonelgaz et leurs filiales sont présents en nombre. « Nous sommes ici pour représenter notre entreprise, leader mondial dans le transport du gaz », explique le responsable du stand d?Hyproc Shipping Company (HSC). Quelques mètres plus loin se tient le stand de la Congolaise des hydrocarbures (Cohydro). Emmitouflé dans un épais blouson rembourré, Joseph Mbala Mbala n?offre aucun produit ou service, mais en attend. « Nous sommes ici pour convaincre les investisseurs de venir chez nous, dans le bassin de la cuvette centrale de la République démocratique du Congo, afin que nous nous mettions en joint-venture et, si nous trouvons du pétrole, nous produirons ensemble », fait-il remarquer. D?autres exposants ont cru que l?événement aurait dû leur permettre de nouer des relations et de signer des contrats. Ce qui n?est pas arrivé. « J?ai tout juste renoué des contacts avec des connaissances. Il n?y a personne, il n?y a pas de professionnels. On vient juste faire des ronds-de-jambe et repartir », se désole Lionel Doukhan de la société française Siem, spécialisée en serrages hydrauliques. L?entrepreneur a fait un partenariat avec deux autres sociétés françaises, complémentaires à la sienne, et partage avec elles un modeste bloc tout juste éclairé. L?emplacement dépareille avec les structures design imposantes et colorées adopté par les grandes sociétés pétrolières, telles que Repsol, Eni ou encore Weatherford. Les directeurs des deux entreprises françaises qui, comme leur partenaire, ont l?habitude de travailler en Algérie et en Afrique, ainsi que de participer à des salons, auraient également souhaité « plus de monde et plus de contact ». Interrogés, les responsables de la CWC, entreprise britannique organisatrice de l?événement, annoncent avoir distribué, depuis lundi, plus de 2000 badges. Debout avec son épouse devant un stand où ne subsistent qu?une table et deux chaises, sans décoration ni documentation, un sac de voyage à ses pieds, le directeur de Bruel & Kjaer Vibro, une société spécialisée en mesure et surveillance des vibrations, s?apprête à quitter l?exposition : « Je crois que les gens n?ont pas voulu sortir à cause du froid. A moins que ce ne soit le manque de communication. Nous étions pourtant à Alger pour l?Aloge (exposition internationale sur le pétrole et le gaz, ndlr) en juin 2004, et ça c?est bien passé. Nous revenons la semaine prochaine à Hassi Messaoud pour participer au Syndicat intercommunal du gaz (Sigaz), un salon organisé par la Chambre de commerce française. J?espère que les clients seront mieux ciblés. » Une allée plus loin, Statoil semble avoir tout compris. Parquet en bois, mur ocre, tables hautes de café, télévision à écran plasma suspendue, c?est derrière un zinc qu?une hôtesse et le responsable de la communication de la société pétrolière norvégienne accueillent leurs hôtes. « Nous disposons actuellement de bureaux à l?hôtel Sheraton Club des Pins, mais nous déménageons bientôt dans une villa à Hydra », explique Einar Bergh. Statoil a trois projets en Algérie, différemment avancés, en collaboration avec Sonatrach et British Petroleum.



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