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Les exposants conscients du « contexte difficile »




Les exposants conscients du « contexte difficile »
Les entreprises présentes au salon Alger industries qui a été inauguré, hier, à la Safex, commencent à craindre pour les restrictions en matière d'import que le gouvernement veut instaurer. C'est ce que nous a déclaré, hier, un des exposants à ce salon et qui est spécialisé dans l'importation d'outillage de France. Pour les autres, ceux qui ont décidé de « passer à la deuxième phase », c'est à dire investir directement, c'est un problème d'un tout autre genre, comme nous le précisera un responsable d'une joint venture créée avec des partenaires allemands. C'est, d'abord, « la politique du moins-disant dans l'octroi des marchés publics qui nous a beaucoup gênés et qui a favorisé surtout les produits bas de gamme », dira Hannache, directeur de Beka Algérie créée en 2014 avec les Allemands Baier and Koppel. « L'Algérie est avec l'Inde et le Brésil, l'une des cinq destinations que le groupe allemand a choisies, à travers la société Jet Service pour sa délocalisation ».La joint venture qui est localisée à Constantine est chargée de fabriquer des systèmes de graissage centralisé. Dans une première phase, il a été question « d'assemblage avec la fabrication aussi de pièces mécano-soudées » qui représentent 3% dans l'intégration du produit. Mais l'objectif que s'est fixé cette entreprise algéro-allemande 'est « d'arriver d'ici trois années à un taux d'intégration qui avoisine les 80 %», selon les explications de Hannache. Ce dernier parle même de possibilités d'exportation vers les pays du Maghreb et l'Afrique francophone. « On a déjà eu des consultations pour le marché tunisien », affirme le directeur de Beka Algérie. Le problème c'est que l'entreprise a des difficultés avec les autorités bancaires pour deux marchés : l'un pour la Belgique et l'autre pour l'Egypte. La société belge voulait équiper son matériel en Algérie de l'équipement de Beka Algérie. Idem pour la société egyptienne qui est la représentante du groupe Caterpillard en Egypte. C'est un problème de paiement auquel s'oppose la Banque d'Algérie.Il y a une lecture restrictive de la loi sur l'exportation. « La société aurait pu exporter directement, puis retourner la marchandise en Algérie, ce qui aurait généré des surcoûts », selon ce responsable qui déplore que cette situation « ne permettrait pas aux sociétés algériennes de remporter des marchés de sous-traitance », ajoute-t-il. Sur un autre plan, il faut reconnaître que le contexte économique difficile n'a pas dissuadé les entreprises - étrangères notamment - à participer à ce salon qui a réuni 150 exposants dont 70 étrangers venant essentiellement de France, de Chine, d'Espagne, de Turquie. C'est le témoignage de l'un d'eux venu à ce salon pour la première fois. Jean-Louis Fontanilles, un exposant français, représente la société Soltic spécialisée dans les moteurs réducteurs. « On est là parce qu'on veut faire connaître nos produits et avoir des contacts.On est là aussi parce qu'on nous dit que le marché algérien est prometteur ». C'est à la suite de deux missions de prospection en Algérie qu'il décide de se lancer à la recherche de distributeurs et avec lesquels il « est déjà en pourparlers », a-t-il expliqué, justifiant ainsi sa participation pour la première fois à ce salon. « S'il y a des difficultés, c'est pour tout le monde et à chacun ses arguments en matière de réactivité, de solutions d'innovation », a t-il conclu.




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