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Les étudiants appellent à une grève pas comme les autres


Les étudiants appellent à une grève pas comme les autres
C'est décidé. Les étudiants de l'Université des sciences et de la technologie Houari-Boumediène de Bab Ezzouar (USTHB) déclencheront du 25 octobre prochain au 30 du même mois un mouvement de boycott. Il ne s'agit pas de s'élever contre le retard dans le versement de la bourse ou d'exiger un quelconque report de concours ou d'examens. La raison est tout autre même si elle reste primordiale pour le bon déroulement du cursus. Ce boycott intervient suite aux prix pratiqués par les restaurateurs privés implantés à l'intérieur de l'université. « On ne veut plus être le dindon de la farce. Ils (les gérants de la restauration rapide, ndlr) nous prennent pour des salariés ou des enfants de riches », explique une étudiante en troisième année en géologie appliquée. « On ne demande pas l'aumône mais qu'ils alignent leurs prix sur ceux pratiqués dans les fast-foods et autres pizzerias se trouvant à l'extérieur de l'université », fulmine cette autre étudiante. Elle avoue : « Lorsque on a protesté contre cette hausse des prix, les restaurateurs n'ont pas trouvé mieux que de rétorquer : ??vous venez en voiture personnelle et vous n'arrivez pas à vous payer un simple sandwich'' ». L'appel à ce boycott est relayé sur les réseaux sociaux, dont Facebook. D'après les étudiants rencontrés sur place, les prix ne cessent d'augmenter. Une simple comparaison entre les prix affichés dans l'enceinte universitaire et à l'extérieur nous renseigne sur la raison et l'origine de cette colère, En effet, un carré de karantika est cédé à 40 DA, au lieu de 30, à l'extérieur, une boîte de jus à 50 DA, au lieu de 30 DA, et le sandwich chawarma à 170 DA au lieu de 150. La liste est encore longue si l'on prend en considération les autres produits comme les sucreries que les étudiants consomment au quotidien. « Ce mouvement n'a pas sa raison d'être. Les prix des aliments destinés à la confection des repas ont augmenté. La pomme de terre est à 90 DA le kilogramme et la salade à 120 DA. Nous n'allons pas travailler à perte », explique le propriétaire d'une pizzeria. Certains des étudiants approchés mettent en cause la qualité des repas dans le restaurant universitaire. « Ces restaurateurs font le diktat car on n'a pas où aller. Les repas servis dans le restaurant n'attirent plus personne sauf ceux qui sont loin de leurs familles. Même l'hygiène a déserté ces lieux. Un jour, nous avons trouvé un ver dans un plateau. Sans parler des odeurs nauséabondes qui se dégagent du restaurant U », expliquera un étudiant en première année de master en mathématiques. La restauration des étudiants se pose avec acuité. La privatisation des restaurants est-elle la solution '


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