Les étrangers en force

L'inauguration officielle du 13e Djazagro s'est faite par le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Abdelouaheb Nouri, accompagné de son homologue polonais, Marek Sawicki, et du ministre du Commerce, Amara Benyounès, ainsi que celui de la Jeunesse, Adelkader Khomri. 24% des exposants sont algériens. La France participe avec le même nombre d'exposants. A noter que 58% des équipementiers présents sont des fabricants de machines pour la transformation et le conditionnement des produits alimentaires. Plusieurs pays ont fait leur baptême du feu lors de cette manifestation, devenue « une occasion incontournable pour tisser des relations de coopération et de partenariat », selon Nouri. L'Argentine, la Bulgarie, le Japon, la Libye, la Malaisie, le Singapour, la Suède et la Turquie y sont présents pour la première fois. Pour ce qui est des habitués qui y participent depuis 2003, on citera, entre autres, la Chine, la France, la Grande-Bretagne, la Suisse et Taïwan. Le ministre de l'Agriculture n'a pas caché sa « satisfaction » concernant les « améliorations par rapport à la précédente édition » en termes de qualité des produits exposés mais également pour le nombre d'exposants. Dans son discours, Abdelouaheb Nouri a appelé les entreprises de l'agroalimentaire à mettre à niveau leurs produits et à les conformer aux standard internationaux, en tissant des partenariats avec les étrangers. « Nous sommes en train de nous déployer pour booster ce secteur. Nous avons un retard dans le domaine que nous devons rattraper pour réussir le processus de diversification économique que nous avons engagé », a-t-il souligné, mettant l'accent sur la nécessité d'impliquer le privé dans le développement de l'agroalimentaire. Pour sa part, le ministre de la Jeunesse a appelé les jeunes à s'orienter davantage vers ce segment, soulignant que « l'Algérie s'est engagée dans le processus de préparation de l'après-pétrole ». « Nous avons un marché très porteur, vierge et qui nécessite d'être développé d'autant que les Algériens deviennent de plus en plus exigeants en termes de qualité », soutient le ministre de l'Agriculture. Profitant de la présence de son homologue polonais, Nouri a estimé important de tirer profit de l'expérience de la Pologne qui « est un des rares pays à avoir réussi sa transition économique ». La Pologne est aujourd'hui leader dans la production de la pomme de terre et des viandes rouges en Europe, a-t-il précisé.La Pologne vise le secteur de la transformation des produits laitiersCe que confirme Marek Sawicki. « La Pologne est effectivement passée d'un pays déficitaire à un pays excédentaire concernant la production alimentaire ». « Nous avons un excédent de 35% de produits alimentaires et nous sommes classés quatrième pays producteur en Europe », a-t-il fait savoir, précisant que la Pologne exporte pour une valeur de 21,3 milliards d'euros de produits alimentaires. Il soutient que sa visite en Algérie a pour objectif de dynamiser la coopération bilatérale dans le domaine agricole par de nouveaux accords de partenariat, particulièrement dans le secteur de la transformation des produits laitiers. « Nous avons déjà coopéré avec l'Algérie dans l'éducation, la production de la semence et des céréales. Nous envisageons d'investir dans la transformation des produits laitiers », a-t-il soutenu.