Algérie - A la une

Les enseignants se font rares




Les enseignants se font rares
Le secteur s'est retrouvé du jour au lendemain en déficit en matière d'enseignantsLes enseignants inscrits sur les listes d'attente sont appelés à récupérer leurs convocations à partir d'aujourd'hui.Le secteur de l'Education nationale souffre d'un manque flagrant en matière d'enseignants de physique et de maths. Pour parer à ce déficit, la tutelle prépare l'organisation d'un concours de recrutement, prochainement, pour ces catégories, mais sans fixer la date de la tenue de cette épreuve. Le ministère de l'Education est confronté donc à une nouvelle donne du terrain, le secteur s'est retrouvé du jour au lendemain en déficit en matière d'enseignants, dont certains ont saisi l'occasion de partir tôt à la retraite avant l'application de l'abrogation de l'ordonnance 13-97 qui rentrera en vigueur le mois de janvier prochain. Et d'autres ont migré vers les écoles privées dont le nombre d'établissements est estimé à 147 écoles à travers 16 wilayas, dont 94 à Alger. L'expansion de ce nouveau marché attire de plus en plus les enseignants formés dans le secteur public, avec toutes les offres alléchantes qu'elles proposent en matière de conditions de travail et surtout salariales.Pour combler le vide laissé par ce nombre important d'enseignants partis en retraite, le ministère de l'Education épuise les listes d'attente des admis au concours de recrutement organisé au mois de mai dernier, et n'écarte pas dans le passage l'éventualité de recourir au système de contrat. Le directeur des ressources humaines au ministère de l'Education nationale, Fayçal Fadhel, fait état d'un déficit en matière d'enseignants de physique et de mathématiques, et affirme que les listes de réserve en ce qui concerne ces matières est «insuffisant». «Faute de listes de réserve en ce qui concerne la physique et les mathématiques, un concours national sera organisé avant la fin de l'année scolaire, pour le recrutement d'enseignants dans ces deux matières ainsi que d'autres enseignants de langue amazighe dans certaines wilayas accusant un déficit», a-t-il précisé.Pour sa part, le chef de cabinet du ministère de l'Education nationale, M.Abdelaouahab Guellil, n'a pas écarté la possibilité de recourir au recrutement des enseignants qui n'ont pas été admis au dernier concours pour combler le déficit enregistré dans certaines matières. L'annonce du retour du système de vacation dans le secteur de l'éducation explique l'incapacité du ministère de l'Education nationale de mettre fin, une fois pour toutes un terme au système de «contrat» dans le secteur, après plusieurs tentatives. Le recours une nouvelle fois au recrutement des enseignants contractuels risque de reproduire le scénario de l'année précédente avec le mouvement des enseignants contractuels dans le cas où la tutelle décide d'y mettre fin. Le ministère de l'Education se trouve donc devant un sérieux problème, organiser un nouveau concours de recrutement dans les filières concernées, ou bien avoir recours au système de contractualisation. Des deux alternatives aucune ne semble pour le moment efficace pour parer au manque d'enseignant dans le secteur, notamment dans ces trois filières considérées comme la pierre angulaire de la réforme du système éducatif. Pour ce qui est de l'exploitation des listes d'attente les enseignants qui sont déjà inscrits sont appelés à se rapprocher, dès aujourd'hui, des directions de l'éducation pour la récupération de leur décision d'installation et ils devront rejoindre les établissements scolaires avant le 29 septembre.Enfin, les départs massifs à la retraite proportionnelle et anticipée du personnel de l'éducation dont 20.000 enseignants cette année, ont laissé un vide difficile à combler et risquent d'aggraver encore la situation du secteur de l'éducation l'année prochaine, notamment dans certaines matières d'enseignement, et ce, avec le nombre important de personnel qui se prépare à quitter le secteur en bénéficiant des dispositions de l'ordonnance 13-97 avant sa suppression dès le mois de janvier de l'année prochaine. Ces derniers auront jusqu'au 31 octobre pour déposer leurs dossiers respectifs.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)