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Les enseignants montent au créneau



Tout en dénonçant la gestion, ces derniers estiment que ce cafouillage est dû à l'absence d'un projet global qui transcenderait tous les clivages.Confrontés dans l'exercice de leurs fonctions à divers problèmes d'ordre socioprofessionnel pour lesquels des solutions et décisions ont été prises lors d'une réunion tenue le 20 novembre 2017 avec le recteur, celles-ci sont restées au stade de promesses. Aussi, le collectif des enseignants de l'université Djilali-Liabès de Sidi Bel-Abbès estime que "les causes de ces blocages ou lenteurs sont à chercher pour le moment dans les organes de suivi" et que "ce cafouillage dans la gestion de l'université est dû à l'absence d'un projet global qui transcenderait tous les clivages et les petits problèmes techniques. Le rôle des différents responsables qui se sont succédé s'est limité à la gestion du quotidien".
Selon une déclaration du comité des enseignants de l'université, dont une copie a été remise à notre bureau, il est mis en avant une liste de problèmes contenus dans une plate-forme de revendications contenant huit doléances qui ont trait surtout au feuilleton du blocage du site 1 de l'université depuis le 11 février 2018, en raison de la grève des étudiants de la faculté des sciences exactes et qui entraînait "le blocage de toutes les activités pédagogiques, administratives et annexes. Peut-on espérer que la réglementation soit appliquée alors que l'établissement ne possède même pas un règlement intérieur '", lit-on. Le collectif d'enseignants évoque aussi l'absence de suivi du dossier d'agrément de la commission des ?uvres sociales et qui, selon les rédacteurs de la déclaration, "reste encore en souffrance au niveau des services compétents de la wilaya, et le problème des indues ponctions sur salaires est toujours ignoré par l'administration". À ces griefs s'ajoutent également "la centralisation absurde de la gestion de la pédagogie et la recherche d'un semblant de paix sociale" et qui selon les rédacteurs du document "ont engendré des situations des plus contradictoires", notamment "après la tentative de convocation d'un jury de délibérations en décembre, dans le département de français, pour reprendre les résultats de juin, on assiste à la faculté des sciences économiques et de gestion à un forcing de l'administration pour valider le passage d'un étudiant et son inscription en février !". En outre, le comité des enseignants signale les pressions exercées sur des enseignants et les interférences des responsables dans des questions d'ordre strictement pédagogique qui "ne font que discréditer un peu plus les diplômes et les formations au sein de l'établissement".
Quant aux conditions de travail, surtout celui lié au problème de reprographie, ils exigent des solutions radicales. Dans la déclaration, le comité des enseignants fait aussi état des mutations d'enseignants "contournant les procédures réglementaires de recrutement des enseignants, soumises aux avis de différentes instances (département, CSD, CSF)" et cite un recrutement massif par voie de mutations qui a été opéré alors que "ce mode de recrutement devait être d'exception. Ce genre de recrutements encourage le népotisme au détriment de la qualité et de l'utilité des recrutements", dénonce-t-il. Pour ce qui est des stages à l'étranger, le collectif a relevé dans la gestion de ce budget "un certain clientélisme" et pour lequel il tient à dénoncer "les interférences de la banque par l'instauration de conditions et pratiques pour le moins non réglementaires et humiliantes pour l'enseignant et l'université".
Concernant le problème du logement, le comité des enseignants, qui a relevé l'affirmation du secrétaire général de l'université faite aux représentants des enseignants qu'"une commission a été mise sur pied pour faire le point sur la gestion et l'état du patrimoine de l'université en logements", déclare selon les informations qu'il a obtenues qu'aucune "commission n'a été mise sur pied en ce sens". "Ce genre de comportement ne peut que nuire au climat de confiance à construire au sein de l'université et que le flou maintenu renforce le climat d'instabilité et de précarité des enseignants et de leurs familles", conclut-il.
A. BOUSMAHA
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