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Les enfants, privés de lieux de distraction



La ville de Tamanrasset manque cruellement d'espaces de jeux destinés aux enfants. Malgré les cris d'alarme lancés par plusieurs associations locales quant à la violation des droits de l'enfant dans de nombreux quartiers qui s'apparentent à de véritables cités-dortoirs, la capitale de l'Ahaggar déplore l'absence de lieux de délassement destinés aux chérubins.L'unique manège érigé à l'entrée de la cité Adriane demeure inaccessible aux enfants issus de familles démunies en raison des prix exigés par le propriétaire.
Une simple virée dans la ville suffit pour confirmer cet état de fait et se rendre compte du peu de cas faits par les autorités des besoins des enfants, encore moins des stimulations sensorielles et psychomotrices adaptées à leur âge.
Les rares espaces de distraction réalisés dans le cadre des différents plans d'aménagement urbains sont soit vandalisés, soit squattés par la mafia du foncier, à l'exemple de ce qui s'était passé récemment au lotissement 292-Logements du quartier Assoro.
En effet, l'unique aire de jeux de la cité a été détournée par un individu qui s'est arrogé le droit de la clôturer, privant ainsi les enfants d'une aire de jeux.
Pourtant, le responsable dudit quartier, communément appelé "Soro évolutif", s'est déjà plaint auprès des autorités compétentes pour mettre un terme aux agissements du particulier mis en cause.
Dans une correspondance adressée le 27 décembre dernier au wali de Tamanrasset, à plusieurs directeurs de wilaya (urbanisme, logement et domaines publics), à la police de l'urbanisme et de la protection de l'environnement, ainsi qu'au DG de l'OPGI, les habitants de ce quartier, situé à moins d'un kilomètre du siège de la wilaya, ont dénoncé des "actes de vandalisme" subis par les équipements ludiques installés dans cette aire et de la violation de ce bien domanial.
Les rédacteurs de la missive ont également parlé des rixes qui éclatent sporadiquement entre le squatteur et les habitants, qui essuient souvent des injures à cause de leur opposition à ce détournement qui est, à leurs yeux, un crime contre l'innocence dans ce quartier qui est de surcroît dépourvu de plusieurs commodités de vie.
Malheureusement, des cas similaires sont devenus légion à Tamanrasset, notamment dans les nouvelles cités et les quartiers quasiment envahis par le béton illicite et les bâtisses prosaïques réalisées au détriment des poches foncières destinées aux espaces verts et aux aires de jeux, à l'exemple des cités Echoumouaâ, In Kouf, Tahaggart et Essalem.

RABAH KARÈCHE
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