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Les DSP passent des évaluations




Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière passe au crible le travail des directeurs de santé de wilaya. Les DSP sont, en effet, soumis à des évaluations depuis avant-hier, samedi. Mohamed Miraoui reconnaît que les structures de santé bénéficient de moyens colossaux, or, l'offre de soins de ces établissements reste défaillante.Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Encore un aveu d'échec sur notre système de santé. Mohamed Miraoui a reconnu, hier, que le système de santé souffre de plusieurs défaillances et personne n'est satisfait du service des soins offerts par les structures de santé.
«Personne n'est satisfait du service des soins des structures de santé dans notre pays, ni le malade, ni les employés du secteur, ni encore moins les responsables du secteur, il est temps de nous organiser pour offrir un service à la hauteur des moyens qui ont été mis à la disposition de ces structures pour arriver à avoir au moins un niveau de soins acceptable», a déclaré le ministre de la Santé, hier, en marge d'une réunion d'évaluation et d'orientation avec les directeurs de santé de wilaya. D'ailleurs, le travail de ces derniers est passé au crible depuis samedi. Miraoui qui dit vouloir connaître les insuffisances du secteur pour les améliorer a, en effet, entamé, depuis samedi, des réunions d'évaluations périodiques avec les DSP.
A travers ces réunions, le ministre de la Santé dit vouloir aussi s'enquérir du niveau de la mise en application de ses instructions sur le terrain.
Le premier responsable du secteur estime qu'il y a un grand fossé entre les moyens financiers mis au profit des établissements de soins et les résultats obtenus. Selon lui, le problème de gestion, l'absence de l'organisation, le manque de fermeté, le nombre très élevé des absences au travail, et le manque de coordination entre les établissements et les service de santé, sont les principaux points faibles du système de santé. «Tout ce dont a besoin un citoyen lorsqu'il se dirige vers une structure de soins, c'est de trouver une personne qui l'accueille, l'oriente et le consulte, et trouver le médicament prescrit, et de trouver un médecin en poste le jour du rendez-vous pour sa consultation, mais malheureusement, tout ça est défaillant», a reconnu le premier responsable du secteur.
Selon lui, une évaluation s'impose à tous les niveaux pour connaître à titre d'exemple, «pourquoi existe-t-il des structures très endettées et d'autres pas du tout ' Pourquoi des services de chirurgie, en dépit de manque de moyens, assurent plus d'actes chirurgicaux que d'autres qui possèdent plus de moyens ' Ou pourquoi le secteur privé enregistre un nombre très élevé des césariennes, tandis que cette pratique est très rare dans le public '».
Par ailleurs, et dans le souci de ne pas reproduire les scénarios des années précédentes avec l'apparition de certaines épidémies, le ministre de la Santé a décidé de prendre le taureau par les cornes en recommandant aux DSP de prendre les mesures de prévention nécessaires pour prévenir ces maladies notamment celles à transmission hydrique ou les intoxications alimentaires. Mohamed Miraoui a indiqué que 1 052 de cas d'intoxication alimentaire ont été enregistrés en 2018.
S. A.


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