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Les diabétiques face au dilemme du jeûne



Les insulinodépendants ne doivent en aucun cas jeûner, a préconisé un médecin conférencier.Comme à l'accoutumée, à la veille du mois de Ramadhan, c'est la question qui se posent les malades chroniques, notamment les diabétiques : jeûner ou ne pas jeûner ' En effet, ces derniers se trouvent à chaque fois face à ce sempiternel dilemme. Car, d'une part, il y a la contrainte religieuse, ou le devoir de jeûner, et d'autre part, il y a cette maladie grave qui les empêche d'accomplir ce devoir religieux ! Entre les deux, le diabétique hésite et consulte son médecin pour le plus averti, pour avoir son avis médical. Néanmoins, beaucoup d'autres diabétiques ne l'entendent pas de cette oreille et, pour des raisons de pudeur ou autre, jeûnent en dépit de tout, en risquant leur vie ! C'est dans cette optique qu'une journée d'information a été animée, mardi, au siège de l'association des diabétiques El-Amel des diabétiques. Le médecin qui animait cette conférence s'adressait à une quarantaine de diabétiques, venus s'informer sur leurs cas et sur ce qu'il faut faire pour passer un Ramadhan sans trop d'encombres.
Le conférencier a expliqué aux présents que "les malades atteints du diabète de type I, appelé aussi insulinodépendant, ne doivent, en aucun cas, jeûner, car ils ont besoin de s'injecter l'insuline à plusieurs reprises pendant la journée". "Pour les diabétiques de type II, c'est à dire ceux qui prennent des comprimés, comme le Glucophage, le jeûne est laissé à leur appréciation. Ceux-ci, s'ils jugent qu'ils ont la capacité d'observer le jeûne et qu'ils ne ressentent pas durant la journée des symptômes tels que la fatigue, la soif intense, l'étourdissement, la chute de tension, l'évanouissement, ils peuvent alors jeûner. Si, par contre, ils voient que leur état de santé se dégrade et que cela leur paraît impossible de continuer le jeûne, alors ils sont autorisés à rompre le jeûne pour ne pas aggraver leur cas. Et s'ils peuvent jeûner, ils doivent compenser pendant l'hiver !", a préconisé le médecin. Sur un autre registre, le médecin a attiré l'attention des présents sur la nécessité de respecter la diète ou le régime dévolu aux diabétiques, surtout pendant le mois de Ramadhan, où la consommation des denrées alimentaires augmente significativement. Notre interlocuteur se veut prudent au sujet des produits alimentaires dits "Light", comme les jus de fruits, les flans, les gâteaux, les yaourts... qui peuvent paraître comme inoffensifs. Le conférencier lance à travers nos colonnes un appel aux diabétiques afin de ne pas trop consommer ces produits qui portent la mention "Light", "car, dira-t-il, nous ne savons pas leur teneur réelle en sucre. Alors, il faudra aux malades de limiter la consommation de ces produits, ou mélanger par exemple un yaourt 'light' avec un autre 'nature' !"
E. Yacine
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