Algérie - A la une

Les deux seuls choix possibles


Les deux seuls choix possibles
Rattrapée par 52 ans de gestion dominée par l'incompétence et le gaspillage, l'Algérie peine à trouver son chemin. L'élection de ce jeudi, qui aurait dû être une occasion de plus pour s'éloigner de la misère du sous-développement et de la mouise de la sous-gestion, s'est avérée un moment d'inquiétude et de profondes interrogations. Où va l'Algérie' Qu'adviendra-t-il de notre pays' Quelles menaces pèsent sur nous' De quoi sera fait notre avenir'Et c'est lorsqu'on n'a pas de réponses que l'on continue de s'interroger et que l'on s'inquiète encore plus. Plus la date du 17 avril approche et plus on retient son souffle. Comme si nous étions revenus deux éternités en arrière, nous vivons avec la peur du lendemain sachant que le risque est gros et que nous avons tous beaucoup à y perdre.Pourquoi donc est-ce arrivé et pourquoi maintenant' Pour ne pas entrer dans les détails des analyses mille fois répétées et reprises, disons simplement que nous payons le prix d'une inconscience qui a duré 52 ans. Nous avons tout fait de notre argent sauf ce qu'il fallait.Nous avons tout fait de notre temps sauf ce qu'il y avait de plus utile pour le pays et pour le peuple et nous avons tout fait de nos hommes, sauf ce qu'il y avait de meilleur pour les générations à venir.Les ressources' Tout le monde consent qu'elles ont été dilapidées directement et indirectement. Par le passé et par le présent.Maintenant, comme à chaque intersection, les chemins possibles pour l'Algérie se croisent et ceci donne lieu à des interrogations. Beaucoup d'interrogations.Faut-il continuer sur la même voie' Faut-il changer' Et changer quoi'Les hommes, disent les uns. Les méthodes, disent les autres. Les hommes et les méthodes, renchérissent certains.Comment procéder à ce changement' Sur une éternité ou deux, disent les uns, maintenant, rétorquent les autres.Les deux options sont dangereuses pour le pays. Si, d'un côté, on ne peut pas vouloir tout changer en un clin d'oeil au risque de perdre le contrôle du peu de choses qui restent encore dans ce pays,il n'en demeure pas moins que, d'un autre côté, on ne peut pas traîner éternellement le pied sous prétexte que le changement vient doucement, car il est urgent que le pays se ressaisisse et qu'il essaie de se mettre au diapason des pays de sa trempe.L'élection est, en principe, une occasion pour le peuple de choisir mais cela fait longtemps qu'on nous a habitué à autre chose que la confiance qui, en ce type d'occasion, a pratiquement disparu des considérations de la plupart des citoyens. C'est vrai que, lorsqu'on a vécu tellement longtemps dans un système, il est difficile d'en sortir et encore moins d'imaginer d'autres systèmes et d'autres possibilités mais, dans la nature des choses, le changement est une loi et c'est seulement en changeant que l'on peut prétendre évoluer.Notre problème à nous c'est que nos dirigeants ont tourné le dos à l'évolution tellement longtemps qu'ils ne savent plus ce que cela signifie ni n'en saisissent la nécessité.Et du coup, lorsque vous leur parlez de changement, ils vous regardent avec des yeux étonnés.Et si vous insistez, alors ils cherchent derrière votre dos une main étrangère, un complot, une manigance. C'est ainsi que tout a fonctionné jusque-là et ils ne voient pas pourquoi cela doit changer.Ce jeudi, le vote et le boycott seront les deux seuls choix possibles admis et admissibles car l'autre possibilité, c'est-à-dire la violence, sort du domaine de l'intérêt du pays et ne peut être admise sous aucun prétexte. Ceux qui ont décidé de boycotter le feront selon leur conviction et ceux qui ont décidé de voter le feront aussi en conformité avec leur conviction et, les uns et les autres, resteront des Algériens à part entière.Ils auront agi en leur âme et conscience pour ce que chacun considère, selon sa perception des choses, comme servant l'intérêt du pays. Quant à voter pour qui, c'est une autre question dont se sont chargés les candidats et leurs équipes à coups de meetings, de coups bas, d'insultes, de violence, de manipulations... et on en passe.




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