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Les dessous des placements privés


Les dessous des placements privés
La maison de la culture Rachid-Mimouni abrite un Salon de l'emploi du 16 au 17 de ce mois à l'initiative d'une boîte privée Event for You. Plusieurs organismes étatiques et privés y participent. Il y a les traditionnelles Angem, Anem, Casoral et Casnos mais aussi des écoles de formation aux métiers et aux langues étrangères ainsi que des organismes privés de recrutement au profit d'employeurs demandeurs.C'est le cas d'«Emploiservices» agréé sous le n°197 du 25 décembre 2011 qui active au niveau de la wilaya de Boumerdès depuis 2012. A ce jour, 600 placements ont été effectués sur une banque de données où figurent 10 000 demandes. Depuis le dernier Salon de l'emploi (2015), 500 demandes ont été satisfaites. C'est un bond qualitatif certain mais sur le nombre de demandes, le taux de satisfaction des demandes demeure très faible, de l'aveu même de Mme Laifa Y., manager de la boite prestataire de services. Une des raisons majeures de cette situation est «le non-respect de la réglementation par certaines boites privées qui ratissent large auprès des demandeurs d'emploi même en dehors de leur compétence territoriale alors que la loi n°04-19 du 25 décembre 2004 article 12 précise que les entreprises privées de recrutement ne peuvent en aucun intervenir dans d'autres wilayas». La réalité est toute autre. Certaines boîtes comme «emploitics» n'hésitent pas à chasser en territoire qui statutairement leur est interdit. Pis, des boîtes privées étrangères comme Dyna Job, pourtant non agréée, viennent piétiner sur les plate-bandes d'entreprises locales qui sont Awem, Angem ou emploiservices pour les cas de Boumerdès. Y a-t-il un manque de demandeurs d'emploi ailleurs ' Non. La raison est simple : une boîte de recrutement perçoit 50 000 à 60 000 DA de la part des solliciteurs d'employés. Aucune loi n'existe pour organiser les transactions. Ce vide juridique profite amplement aux boîtes peu scrupuleuses. Ce scénario risque fort d'être réédité mais dans le sens inverse. Les besoins exprimés tourne autour du BTP et de l'agro-industriel. Man?uvres, agents de sécurité et conducteurs de travaux sont les plus prisés pour le premier secteur. Directeur commercial, agent de maintenance et chef de chantier le sont pour le second. Les participants à ce Salon sont unanimes à dénoncer une contradiction de taille : nos jeunes refusent de travailler la terre et certains métiers de base. Alors que des milliers d'emplois attendent d'être pourvus de bras. Chômage de luxe comme se plaisent à le désigner certains intervenants dans la chaîne de l'emploi ' En tous cas, cela y ressemble étrangement. Des demandeurs d'emploi interrogés disent préférer les opportunités offertes par l'Ansej. Pendant ce temps, l'Etat vient de signer un contrat de coopération avec le Mali pour que de jeunes Maliens viennent suppléer la main d'?uvre algérienne réticente. A perdre sa langue.


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