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Les crimes de guerre israéliens s'étendent en Cisjordanie occupée


Les crimes de guerre israéliens s'étendent en Cisjordanie occupée
Les efforts diplomatiques se poursuivaient pour obtenir une trêve dans la bande de Gaza, hier vendredi, alors qu'une plainte en justice pour "crimes de guerre" israéliens à Gaza a été déposée à la Cour pénale internationale (CPI) par le biais d'un avocat français.Le bilan de l'opération de l'agression israélienne sanglante, lancée le 8 juillet dans l'enclave de Gaza, s'élève à 815 Palestiniens tués, ont annoncé, hier, vendredi, les services de secours palestiniens. Au total 181 enfants ont été tués et 1 200 autres blessés, selon l'Unicef.Côté israélien, 32 militaires et 2 civils ont été tués. Des chiffres à prendre avec des pincettes, sachant la hantise des autorités juives de voir le nombre de leurs pertes élevé. La facture israélienne est certainement plus lourde puisque maintenant la guerre se déroule au corps à corps, Tsahal ayant fait monter ses crimes de guerre à un stade supérieur avec le passage à l'offensive terrestre où la résistance palestinienne peut marquer des points même si les épreuves militaires sont disproportionnées et asymétriques. Ses combattants ont pour eux un esprit de sacrifice qui a donné du fil à retordre à toutes les offensives israéliennes. De simples roquettes du siècle dernier n'ont-elles pas mis à rude épreuve le nec plus ultra de la technologie militaire, les anti-missiles de dernière génération ' Les images répétées, bien que contenues, de mise en terre de soldats israéliens, commencent à faire changer les opinions juives chez lesquelles l'impatience d'une trêve se fait sentir alors que jusqu'à mercredi, le ton était à l'extermination des Palestiniens. Un autre point pour Hamas qui sait qu'il tient le bon bout. Ce n'est pas sans raison si son dirigeant à Gaza, IsmaïlHaniey, réitère ses conditions pour la trêve : arrêter en premier lieu l'agression et éviter de répéter une telle opération par le levée intégrale du blocus de l'enclave, et ensuite libérer des détenus arrêtés récemment en Cisjordanie. Hamas estime-t-il pouvoir arriver à ses fins avec le renversement qui s'est opéré ces derniers jours au sein des plus durs alliés d'Israël ' Probable puisque pour la Maison-Blanche, l'élysée et le 10 Down Street, il n'est plus question que du droit à la sécurité d'Israël. Barack Obama, François Hollande et David Cameron ont enfin un regard sur le génocide de leur protégé. Hamas aura rendu infréquentable le grand aéroport Ben-Gourion. Plusieurs compagnies aériennes ont suspendu leurs vols, depuis mardi à jeudi soir, vers Israël après qu'un tir de roquette de Gaza a atteint une localité proche de l'aéroport : Air France, Lufthansa, Air Canada, EasyJet, KLM Royal Dutch Airlines, Austrian Airlines, Swissair, Alitalia, Iberia, Brussels Airlines, Delta, US Airways et United Airlines.Une désertion sévère pour un pays construit sur la sécurité tolérance zéro. L'impact n'est pas que d'ordre psychologique. Directeur de l'Association des tour-opérateurs israéliens, Ami Etgar évalue entre 30 et 40% la chute des revenus de la saison estivale. Le tourisme israélien était en pleine croissance, l'opération militaire à Gaza a mis fin à cela, le taux d'occupation des hôtels atteint 30%, contre 70 à 80% lors des étés sans guerre. La défection de visiteurs étrangers, notamment des pèlerins, qui n'ont pas été remplacés par des touristes israéliens car des dizaines de milliers de réservistes dans l'armée ont été appelés, est à mettre également dans la case profits de Hamas. Hamas sait qu'il doit négocier mais cette fois-ci, il ne veut pas le faire n'importe comment et il tient tête aux multiples pressions qui s'exercent sur ses épaules pour accepter la vieille recette de Hosni Moubarak et de la Ligue arabe reprise par le maréchal Al-Sissi et appuyée fortement par le secrétaire d'état américain, John Kerry. Ce dernier a avoué au Caire que la sortie de crise serait longue, peu après que le patron de l'ONU, aussi en égypte, eut réclamé un arrêt "immédiat" des violences, ils mettent dans le même sac agresseur et agressés. Le chef de la Ligue arabe Nabil al-Arabi a, lui, mis les pieds dans le plat pressant Hamas d'accepter la proposition égyptienne de cessez-le-feu. Hamas l'a renvoyé aux fondamentaux de la "fraternité arabe" lui demandant de commencer par faire ouvrir la frontière avec l'égypte et la libération de dizaines de détenus dans les geôles d'Al-Sissi. Le SG du syndicat des chefs arabes est Egyptien. La recette du maréchal Al-Sissi, le raïs post-islamiste de l'égypte, est suspecte aux yeux de Hamas dès lors qu'elle est acceptée sans négociations par Israël. John Kerry, qui connaît les blocages d'Israël, ne désespère pas d'amener le Qatar et la Turquie, alliés du Hamas, à faire pression sur le mouvement islamiste pour qu'il accepte l'offre égyptienne. En attendant, les émirats arabes unis, un riche pays pétrolier du Golfe, a annoncé une aide de près de 41 millions de dollars pour la reconstruction des habitations touchées par l'agression militaire israélienne. Les Palestiniens vont-ils, cette fois encore, se satisfaire du portefeuille du Golfe ' Evidemment, ce sera toujours cela de gagner, mais les ras-le-bol dans l'enclave de Gaza menace de s'étendre à la Cisjordanie où Israël a commis ses premiers assassinats.D. B.NomAdresse email




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