Algérie

Les creux et la grande vague


Un étranger de passage s?étonnait du nombre impressionnant de barrages permanents, autant à Alger qu?à l?extérieur des villes, dans les villages, montagnes et campagnes, à chaque carrefour et virage. « Vous êtes sûrs que vous êtes réconciliés ? » Oui, puisque M. Azzi, responsable de la communication au sein de la commission d?application des dispositions de la loi portant réconciliation nationale, a expliqué que 2200 terroristes ont été amnistiés et que d?autres dossiers sont en cours, ce qui voudrait dire que les amnisties vont se poursuivre. C?est l?autre volet de la situation sécuritaire qui est plus inquiétant ; il suffit de suivre l?actualité pour noter que le terrorisme sévit (presque) partout et vise (presque) tout le monde. Uniquement ces trois derniers jours, on a pu apprendre qu?un commandant de secteur militaire a été assassiné à Djelfa, deux bombes ont explosé à Zemmouri tandis que deux autres étaient désamorcées à Thenia et une à Constantine, devant un lycée. Un policier était tué à Tigzirt, un militaire tué par une bombe à Lakhdaria et deux bergers égorgés à Sidi Bel Abbès. Cette « extension du domaine de la lutte », si elle ressemble à une fatalité assumée par les pouvoirs publics, prouve que le terrorisme ne vit pas ses derniers instants. Qu?en penser en sachant que tuer deux bergers ou mettre une bombe dans un lycée n?est pas dans les méthodes d?Al Qaïda, mais bien un problème interne. L?Algérie s?est-elle réconciliée avec elle-même ? Il semble que non, pas encore. Il semble que les dirigeants détestent autant leur peuple, que les chauffeurs de taxi détestent tout autant leurs clients et que les islamistes détestent autant le monde entier. Une loi sur la réconciliation bis ? Pourquoi pas. A condition que le plus haineux fasse le premier pas. Pourquoi Droudkel n?épouserait-il pas Biyouna en direct à la télé avec HHC comme imam ?



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