Algérie

Les concessionnaires se plaignent La pièce Taïwan parasite le marché de l'automobile




Le marché des véhicules neufs en Algérie connaîtra une croissance de l'ordre de 20% les 3 prochaines années, ont indiqué, hier, les responsables de l'Association des concessionnaires automobiles algérienne (ACAA), à l'occasion d'une conférence de presse organisée à la SAFEX, Pins maritimes, Alger. La conférence de presse qui devait être consacrée à la 12e édition du Salon de l'automobile et dont l'ouverture au public est programmée pour aujourd'hui, a vite «débordé» sur d'autres sujets en liaison, bien sûr, avec le secteur. Ainsi la contrefaçon dont font l'objet les pièces de rechange a été largement évoquée par les concessionnaires qui se disent être les premières victimes de ce «phénomène» qui a pris de l'ampleur dans notre pays à la faveur de l'explosion du parc automobile national. Selon le président de l'ACAA, grâce à une collaboration entre les concessionnaires et la douane algérienne, une dizaine de conteneurs contenant des pièces contrefaites de marque Mercedes ainsi que 4 autres de pièces de marque Toyota ont été saisis en l'espace d'une année seulement. Le conférencier qui fera savoir que des séances de travail sont organisées régulièrement avec la douane, a avoué, cependant, que la lutte contre la contrefaçon des pièces détachées automobiles, reste un «grand chantier». Il faut savoir que l'Algérie, selon les concessionnaires automobiles est l'un des pays les plus importants au Maghreb en terme de croissance du marché. L'Algérie dépasse même certains pays européens dans ce domaine. Pourquoi alors ne pas développer un marché de sous-traitance comme cela existe depuis fort longtemps, notamment au Maroc, pour ne citer que ce pays voisin? Pour le représentant de Renault les conditions ne sont pas encore réunies en Algérie pour développer le secteur. «Il faut une volonté au plus haut niveau pour développer ce secteur», dira t-il non sans préciser qu'il faudrait d'abord trouver des investisseurs qui mettraient de l'argent dans ce marché. Même position en ce qui concerne le développement du marché des véhicules d'occasion. Le patron de Renault pour l'Algérie déclare que le constructeur français n'est pas pour l'heure intéressé par le créneau, prétextant la «complexité» de cette activité mais aussi à cause de la double TVA imposée par les autorités soulignent, quant à eux, d'autres concessionnaires. Il y a lieu de souligner, par ailleurs, que les importations algérienne de véhicules neufs et d'occasion ont quadruplé en quelques années seulement. D'après l'Office national des statistiques (ONS), les importations sont passées de 43.119 véhicules en 2000, à 188.006 en 2006. Cette progression rapide des importations, note l'ONS est constatée, notamment, dans la catégorie des importations réalisées dans un cadre commercial (concessionnaires) par domiciliation bancaire. La même source souligne que les importations de véhicules neufs et d'occasion, réalisées dans le cadre particulier et celles réalisées dans un cadre commercial représentaient respectivement, en 2000, 75,4% et 24,6% du total des importations.  Mais, en 2006, soit une année après la suppression des importations des véhicules de moins de 3 ans, la tendance s'est totalement inversée avec une prédominance du cadre commercial avec 84,7% sur le cadre particulier 15,3% . Bien évidemment, malgré cela, le parc automobile algérien reste encore vieux, puisque 83% des véhicules ont plus de 10 ans d'âge. A noter que les Chinois sont à l'honneur lors de cette 12e édition de l'automobile qui s'étalera jusqu'au 4 avril prochain et qui a rassemblé 61 exposants, 36 concessionnaires, 6 banques ainsi que des sociétés d'assurances.
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