Algérie

Les communes ne disposent pas toutes des moyens pour faire face au danger Le plan Orsec ne tient pas compte des spécificités locales



Les communes ne disposent pas toutes des moyens pour faire face au danger                                    Le plan Orsec ne tient pas compte des spécificités locales
Les Assemblées populaires communales (APC) disposent de cellules de crises pour organiser l'intervention et les secours en cas de catastrophe.
Une sorte de plan Orsec local qui réunit, entre autres, des représentants de l'APC, de la Protection civile, des services de sécurité, des établissements publics à caractère industriel et commercial (Epic) chargés du nettoyage de la voierie et de l'entretien ainsi que les organismes de solidarité et de santé publique. Ce plan est-il déclenché systématiquement à chaque fois qu'il y a danger ' Y a-t-il des procédures ou des standards pour l'évaluation des risques d'inondation suite aux intempéries afin d'anticiper les interventions ' Les responsables locaux sont unanimes à mettre en avant le caractère «individuel» de l'organisation des interventions en cas de sinistre, qui diffère d'une commune à une autre.
Dans certaines communes, les moyens sont «dérisoires», si l'on se réfère aux appréciations d'un responsable de l'APC de Bordj El Bahri ayant requis l'anonymat. Cette commune, dont une partie de son territoire est à haut risque d'inondation, «ne dispose pas de moyens nécessaires» pour l'évacuation des eaux pluviales qui inondent les habitations et autres sites. Un vrai casse-tête pour les responsables locaux, confrontés à la colère de la population après chaque averse. «Nous comptons uniquement sur les moyens propres à la commune et à l'intervention des équipes d'Asrout pour agir en cas d'intempéries. Notre commune a pourtant besoin d'équipement de pompage spécifique pour évacuer les eaux pluviales ; nous souhaitons que la wilaya prenne conscience de la spécificité de la commune qui compte plusieurs quartiers qui courent un risque permanent d'être inondés vue leur situation en dessous du niveau de la mer», explique le même responsable. La commune de Bordj El Bahri a lancé, il y a trois mois, un projet de réalisation de deux canaux monolithes, d'un coût de 27 millions de dinars, pour atténuer le risque d'inondation au niveau de ces quartiers à risque, mais l'acquisition de matériel d'hydro-pompage est une nécessité.
«Son coût dépasse les moyens financiers de la commune», précise le même responsable. D'autres APC disposent d'une cellule de crise permanente pour veiller à l'organisation des interventions et n'attendent donc pas le signal de la wilaya pour intervenir. «Nous n'attendons pas les bulletins météo spéciaux, nous mobilisons, de septembre à mars, des équipes quotidiennes de nettoyage et de récurage des avaloirs. 15 employés de jour et 8 de nuit s'attellent à empêcher toute obstruction des avaloirs pouvant engendrer une stagnation des eaux», explique M. Bettache, vice-président de l'APC d'Alger-Centre. Ces efforts s'ajoutant au travail quotidien d'Asrout et de Netcom ont fait que «notre commune n'a pas eu recours au plan Orsec, parfaitement approuvé par la wilaya d'Alger, depuis celui déclenché suite au tremblement de terre du 21 mai 2003», soutient le même élu. Le même procédé été adopté par l'APC de Dar El Beïda, qui a prévu un plan Orsec local incluant des zones d'évacuation en cas de sinistre. Dans la commune de Dély Ibrahim, ce plan a été déclenché à maintes reprises.
«La dernière fois, c'était en novembre 2010, suite aux inondations constatées dans plusieurs quartiers, dont les Grands-Vents et la cité 11 Décembre», rappelle M. Boughrara, vice-président de cette APC. C'est grâce à ce plan que la commune a fait face aux dégâts causés par le déversement de l'oued, durant la même période. Outre les disparités en matière de moyens et de risques d'inondations et autres sinistres, la comparaison est également à faire concernant la stabilité «politique» des APC.
Plusieurs assemblées connaissent des blocages depuis le début du mandat et ce n'est qu'à l'approche des élections locales que les «divergences» entre les parties en conflit ont été dépassées. C'est le cas par exemple de l'APC de Bab Ezzouar, dont la population a fait les frais en matière d'assistance concernant l'évacuation des eaux stagnantes et autres séquelles d'intempéries.
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