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Les commerçants montent au créneau




Les commerçants montent au créneau
L'octroi des crédits aux jeunes pour évoluer dans des activités commerciales saturées et le sursis accordé par les forces de l'ordre et l'administration de wilaya pour éradiquer le commerce informel est une façon d'acheter la paix sociale.C'est ce qu'a sous-entendu, hier, les responsables de l'union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), lors de la réunion du bureau communal de l'organisation, tenue, à la maison de la culture de Béjaïa. «On ne touche pas à l'informel. Nous avons interpellé à maintes reprises la direction locale du commerce sur ce phénomène, mais à chaque fois, ils nous renvoient vers la police.Ces derniers, quant à eux, ferment les yeux par crainte que leur intervention ne provoque des émeutes !», dit d'emblée Bourai Azeddine, membre du bureau.Pour débattre des problèmes de la profession, étaient invités à cette rencontre le vice-président de l'APC de Béjaia, le président de la chambre du commerce et d'industrie, un représentant de la chambre de l'artisanat (CAM) ainsi que des délégués des commerçants de différents métiers et les adhérents.Lors des débats, les intervenants ont axé leurs communications sur le phénomène très connu de l'informel qui fragilise et menace le commerce régulier. Le bureau, dirigé par Mammasse Samir, coordinateur, accuse la DCP (direction du commerce) «d'inertie» dans le cadre de la lutte contre l'informel. Pour la simple raison qu'ils n'interviennent uniquement pour contrôler et pénaliser sévèrement les commerçants ayant un registre de commerce et ceux qui payent leurs impôts. Cette derniére, disent-ils, «devrait plutôt contrôler les conditions d'organisation des foires qui sont entachées de beaucoup d'irrégularités, d'autant plus qu'elles nous livrent une concurrence déloyale», dit l'un des intervenants.Les commerçants n'ont pas manqué de rappeler que l'Etat doit revoir sa politique des impôts et l'adapter à la réalité du terrain en prenant en compte le nombre important de commerçants qui viennent chaque année vers cette activité.Pour eux, le secteur du commerce est saturé à cause des différents dispositifs d'aide à l'emploi des jeunes dont les responsables ne se soucient guère de la viabilité des projets validés. De leur coté, les grossistes ont soulevé l'exiguïté du marché de gros de fruits et légumes de Sid Ali Lavher qui est, selon eux, «dépassé» d'où la nécessité d'accélérer l'étude et la réalisation du projet du nouveau marché de gros promis par le ministre du commerce lors de sa derniére visite à Béjaia et qui sera implanté dans la commune de Oued Ghir sur 35 h.Les boulangers, en outre, dénoncent le détournement de la matière première subventionnée par l'Etat, qui est le blé, vers d'autres activités comme l'élevage. Pour l'un d'eux, le sac est cédé à 3000 Da. Celui-ci regrette la non application des récentes augmentations du prix du pain au niveau des établissements publics comme l'université. «Les administrations des établissements auxquels nous livrerons le pain ne se soumettent pas au prix de 10 Da décidé conjointement avec les pouvoirs publics. Par exemple, l'université nous menace de résilier nos conventions si nous imposons notre pain à plus de 7.50 en dépit des lourdes charges que nous affrontons pour sa fabrication», dit-il.







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