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Les comissionnaires en douane en alerte


Les comissionnaires en douane en alerte
C'est le branle-bas de combat dans le secteur des douanes algériennes. La situation était déjà pressentie depuis plusieurs jours. Elle a été confirmée ce dernier dimanche, avec la tenue de la réunion interministérielle.Elle a été présidée par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et provoquée pour déterminer les quotas d'importation et la liste des produits soumis à licence d'importation dès les prochains mois. Ce qui n'a pas manqué d'inquiéter le milieu des importateurs, déjà bien mal en point avec l'austérité imposée par la crise économique. Une inquiétude que partagent les commissionnaires en douanes. Des indiscrétions indiquent que ces derniers ont du souci à se faire. Nombre d'entre-eux en activité aux frontières maritimes, terrestres et aériennes n'auraient pas de pièces administratives règlementaires les autorisant à exercer ce métier. Ils ont pu «se débrouiller» grâce au bakchich et à leurs relations sur le terrain, deux démarches qui suppléent à ce manque. D'autres, ont remis des faux pour la constitution de leur dossier d'agreement. Est-ce à dire qu'à la veille de la réunion interministérielle de dimanche dernier, et des décisions qui en ont résulté quant à l'élargissement des produits admis à l'importation, la direction générale des douanes veut mettre des garde-fous ' Pour y répondre, nos sources ont argumenté l'apparente offensive lancée par les douaniers aux postes frontaliers, traditionnellement versés dans les activités de l'import/export. Il est dit que par cette disposition, les gardiens de l'économie nationale aux frontières cherchent à assainir le milieu. C'est certainement dans ce cadre que les commissionnaires en douanes seront appelés à renouveler, dans les meilleurs délais, les documents officiels qui les autorisent à exercer leur métier. Quand on sait que plusieurs directeurs généraux sont passés à la tête des douanes algériennes sans jamais aborder cet aspect, on peut affirmer que l'actuel directeur général des douanes semble vouloir faire le ménage. Ce qui, pour nos interlocuteurs, implique que le ministère des Finances dont dépend la douane veut redorer le blason du poumon de l'économie aux frontières. Cette information que nous n'avons malheureusement pas pu vérifier auprès du premier responsable de l'institution douanière a fait bouger certains commissionnaires en douanes. Notamment ceux qui tapissent le milieu avec de faux documents, les pseudos, ou ceux qui agissent pour compte. C'est dire que le vent de l'assainissement de la liste des commissionnaires balaie l'écurie aux frontières. L'information pourrait trouver confirmation avec la multiplication des opérations impromptues de contrôle aux frontières et dans les entrepôts des douanes. L'exemple est donné par l'Inspection principale chargée du contrôle des opérations commerciales de Annaba. Cette institution a lancé, cette dernière fin de semaine, une véritable offensive. C'était dans un de ses entrepôts. Un des nombreux conteneurs ciblés, contenait un important lot (l'équivalent de plus de 4 milliards) de divers équipements non déclarés et nécessitant des autorisations préalables à l'importation. Cette opération appelée à être suivie par beaucoup d'autres, se veut être l'expression d'une garantie adressée par les douanes au gouvernement. D'autant que ce dernier est soumis, ces deux dernières années, à toutes les formes de pressions intérieures et extérieures. C'est que, pour réduire le déficit de l'état créé par les importations, le gouvernement a mis en application dès 2016, un système de contrôle de cette activité au moyen de «licences d'importation, avec quotas limités à accorder aux acteurs économiques». La lucarne ainsi ouverte, permet aux importateurs algériens, et à leurs partenaires, les vrais et faux commissionnaires en douanes de s'y engouffrer. La situation de la trésorerie publique algérienne risque de s'aggraver davantage. Les pressions, y compris celles politiques, vont être plus présentes au regard des différents et nombreux accords signés avec l'Union européenne et la Zone arabe de libre échange. Même ceux qui ont de tout temps clamé haut et fort leur haine de l'Algérie ont réagi. A l'image du raciste Christian Estrosi, le président du Conseil régional français de la région PACA. Ce triste sire, qui ne rate aucune occasion pour tomber à bras raccourci sur l'Algérie, ses responsables et son peuple, s'est permis d'exiger de l'Algérie d'acquérir pour quinze millions d'euros de pommes des Alpes. A l'écoute de pareille position, nombre d'Algériens ont appelé au boycott de la pomme des Alpes françaises. Il appartient au gouvernement algérien, et ce quelques soient les pressions, de les suivre.
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