Les citoyens à l'heure de la pandémie

L'augmentation continue du nombre de personnes infectées par le coronavirus commence à susciter l'inquiétude de la population qui prend au sérieux la gravité de la situation après la fermeture des établissements scolaires, de la formation professionnelle et des universités, en évitant, dans la mesure du possible, les lieux fréquentés et les déplacements dans les transports publics. C'est le constat fait, dimanche, sur les places et dans les rues de la ville de Médéa où les cafés étaient moins bondés que d'habitude, alors que leurs employés commencent, eux aussi, à respecter certaines mesures d'hygiène, en portant des gants et en mettant, à la disposition des clients, du gel hydroalcoolique.Dans son appel à la vigilance lancé samedi 14 mars, la Direction de la santé et de la population de la wilaya de Médéa, qui a tenu à confirmer qu'"aucun cas de coronavirus confirmé ou suspect n'a été enregistré à travers les structures de la santé de la wilaya", a demandé à la population d'appliquer les "mesures de prévention et d'hygiène nécessaires".
Mais l'épidémie qui n'a pas impacté que la seule activité économique, a contraint les citoyens à changer certains comportements sociaux comme ne pas "se regrouper chez les parents, rendre visite aux proches et amis et même aller dans les centres de loisirs et de distractions".
C'est presque "un chamboulement de la vie sociale" auquel commencent à s'astreindre les citoyens pour éviter d'être contaminés par la maladie, en respectant les recommandations des autorités sanitaires, notamment "la limitation des déplacements et les contacts avec les personnes infectées". Même si aucun signe de panique ou de prise d'assaut des commerces n'a été observé, il n'en demeure pas moins que dans les rayons des produits alimentaires de première nécessité, notamment les légumes secs, tels que les lentilles, les haricots, les pois-chiches, sont moins approvisionnés que d'habitude.


M. EL BEY