Algérie - Revue de Presse

Les choix de Belkhadem contestés


Une aile du FLN des redresseurs qui conteste la composante de la commission élaborée sous la responsabilité de Abdelaziz Belkhadem s?est réunie, jeudi, à huis clos, à Oran, pour tenter de mettre sur pied une structure parallèle visant essentiellement à imposer les conditions de la tenue du 8e congrès. C?est ce qui ressort en premier lieu d?un communiqué sanctionnant cette rencontre. Cette aile appelle ainsi le coordinateur national à un dialogue franc et, de manière générale, la direction nationale à prendre une position claire et responsable vis-à-vis de chacun de ses membres. Le colonel Abid, autoproclamé coordinateur local, a présidé ce conclave auquel ont assisté le porte-parole de cette aile, Benoune Tayeb de Bab El Oued, des représentants de wilayas (contestés ou pas) du mouvement de redressement et précise, sans les citer, le communiqué, des personnalités nationales. Selon M. Abid, la majorité des wilayas ont été représentées. Cette déclaration est bien sûr remise en cause par la partie adverse qui, localement, ?uvre de son côté à minimiser l?impact de cet événement et à rassembler ses propres troupes pour une éventuelle reprise en main des affaires du FLN. Cette nouvelle aile « conteste certains noms de la liste des membres de la commission chargée de préparer le 8e congrès et qui se sont rendus responsables de la déviation du parti et de l?éparpillement de sa base ». Le ton est cependant loin d?être conciliant vis-à-vis de l?équipe de Belkhadem. « En cas de fermeture des portes du dialogue avec les responsables de la crise, (les coordinateurs de wilaya) annonceront depuis Tizi Ouzou la mise sur pied d?une commission nationale chargée de préparer le congrès rassembleur et l?installation des commissions de wilaya parallèles qui, à leur tour, auront la charge de désigner les congressistes (...) », menacent les organisateurs de cette rencontre qui s?est tenue dans un siège faisant office de mouhafadha parallèle et situé à Medina Djdida, la vraie étant toujours fermée. Le colonel Abid a bien tenté une intrusion dans cette bâtisse symbolique avant d?être délogé et, plus près de nous, il a envoyé ses troupes pour empêcher sa réouverture. « Cette guerre de leadership n?a pas d?effet sur l?avenir du mouvement qui saura surmonter ce genre d?épreuves », atteste Si Affif, l?un des redresseurs les plus « engagés » et qui dit soutenir cette initiative. Depuis Bruxelles, il est chargé de mettre sur pied la commission Europe en prévision du prochain congrès. Pour lui, la victoire électorale est une raison suffisante pour reléguer aux derniers rangs tous ceux qui ont appelé à la fitna, outragé ou insulté le Président, dénigré les institutions de l?Etat à l?étranger, etc. Si Affif précise que « cette initiative reste en faveur de Belkhadem », mais accuse l?aile de M. Abada d?avoir trahi la confiance et la « gentillesse » du coordinateur national du mouvement de redressement en recourant à la manipulation. A le croire, en l?absence de M. Belkhadem, la liste de la commission nationale a été rectifiée et 19 personnes ont été écartées pour être remplacées par 17 autres ne répondant pas aux critères exigés après l?annulation du congrès tenu avant la présidentielle. Il atteste également qu?aucun différend n?oppose Amar Tou à Abdelaziz Belkhadem dans le fond si ce n?est cette liste en question. Parmi certains coordinateurs parallèles cités en marge du communiqué, on retrouve une femme, Fatma Chergui d?Alger, D. Abdelhakim de Tissemsilt, N. Abdelaziz de Béjaïa, Aït Akli de Tizi Ouzou, un délégué de Sétif. Ils forment une commission provisoire qui devra préparer la rencontre de Tizi Ouzou d?où se fera l?annonce de la mise sur pied de la commission nationale chargée de préparer le congrès.
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