Algérie - A la une

Les cheminots observent une grève surprise



Les cheminots observent une grève surprise
Ce mouvement de protestation a été déclenché par les conducteurs des locomotives d'Alger, les encadreurs d'exploitation et des chefs de train, suite à la mise en œuvre d'un système de déroulement des carrières.Les cheminots de la région ferroviaire d'Alger ont observé, hier, une grève surprise d'une journée, qui a fortement perturbé le trafic des trains dans la banlieue d'Alger, notamment les lignes Alger-El Affroun et Alger-Thénia, afin de revendiquer auprès de leur direction générale l'affichage de l'étude sur la classification des postes et sa mise en application. Selon le syndicat des cheminots, ce mouvement de protestation a été déclenché par les conducteurs des locomotives d'Alger, les encadreurs d'exploitation et des chefs de train, suite à la mise en œuvre d'un système de déroulement des carrières.Un membre du syndicat a expliqué que ce système de gestion des carrières "est contraire au contenu de la convention signée suite à la dernière grève, qui stipule la reclassification des postes, en précisant qu'un expert en ressources humaines avait été alors désigné et a achevé son travail en septembre, mais le directeur général a refusé de nous la montrer".Ce débrayage a été décidé afin d'alerter la tutelle "après le crime économique commis par le directeur général en procédant à la distribution anarchique de grades sans aucune référence légale", a précisé la même source, accusant le DG d'avoir "fait bénéficier certains travailleurs de 6 ou 7 grades et de favoriser certains aux dépens d'autres, sans se référer à la réglementation et notamment aux règles des ressources humaines".On avance l'exemple selon lequel un agent aurait acquis un grade nettement supérieur à celui de conducteur de train. Aussi, les protestataires demandent la reclassification suivant des normes scientifiques et conformes à la réglementation, notamment à la loi 91-11 relative aux relations de travail. De son côté, le directeur de la SNTF, Yacine Bendjaballah, qui s'est exprimé sur les ondes de la radio, hier, a indiqué que tout a été fait pour régulariser le personnel depuis un certain temps, mais qu'aucune revendication officielle ne lui est parvenue."Le mouvement qui a été enclenché par cette catégorie n'est pas nouveau. C'est un point qui a fait l'objet de plusieurs négociations avec tout le monde. Cela concernait les 12 500 cheminots, donc, nous sommes en contact avec la fédération avec laquelle nous avons mis en place des protocoles d'accord, lancé des études et nous sommes en train de régulariser le personnel, pour voir le déroulement des carrières. Je considère qu'avec la fédération nous sommes en train d'avancer objectivement et correctement". Malheureusement, a-t-il ajouté, "les conducteurs de train se sentent, probablement, lésés, parce que je n'ai reçu aucune revendication officielle". Un service minimum a été, toutefois, assuré à la fin de la matinée d'hier, mais les protestataires ont brandi la menace de reconduire le mouvement dès la semaine prochaine, en cas de non-satisfaction de leurs revendications.R. N.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)