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Les cendres de Garcia Marquez de retour au village natal




Carthagène des Indes, bijou de l'architecture coloniale de la côte caraïbe colombienne, se préparait, hier, à accueillir les cendres de Gabriel Garcia Marquez, dans un cloître proche de la maison où le prix Nobel de littérature aimait à séjourner. « C'est un honneur que la ville de Carthagène organise un tel événement. On est très heureux, très contents », a déclaré Gonzalo Garcia Barcha, l'un des fils de l'écrivain colombien décédé à l'âge de 87 ans, le 17 avril 2014 à Mexico, où il vivait avec son épouse Mercedes Barcha et où il a été incinéré. « La famille est là », a ajouté Garcia Barcha, arrivé cette semaine de France où il réside, en précisant néanmoins que « tous ceux qui voulaient venir ne l'ont pas pu ». Les préparatifs allaient bon train pour la cérémonie d'hommage à « Gabo », surnom affectueux de l'écrivain dans le Claustro de la Merced (cloître de la grâce).En début de matinée, le buste en bronze de l'auteur de « Cent ans de solitude », ?uvre de l'artiste britannique Katie Murray, était encore dissimulé aux regards.. Tout autour, des chaises dorées étaient déjà installées. « Environ 400 personnes, dont le président colombien Juan Manuel Santos, ont été invitées », a précisé Graciela Venecia Rodriguez, attachée de presse de l'Université de Carthagène organisatrice de l'évènement. Le chef de l'Etat ? qui au moment du décès de Garcia Marquez avait salué le « plus grand Colombien de tous les temps » ? devrait prendre place aux côtés de la veuve du prix Nobel et des membres de la famille, dont leur fils Rodrigo. « A la demande de la famille, ce sera une cérémonie simple où se retrouveront des invités ainsi que des amoureux de la culture, des écrivains reconnus et des journalistes ». Le fait que ses cendres reposent à Carthagène ne semble cependant pas faire l'unanimité. « L'hommage à Garcia Marquez (...) devrait être chez lui, à Aracataca », village caribéen où il est né le 6 mars 1927, a déclaré Nereira Esparragoza. Katia Manjarrez, 53 ans, commerçante de Carthagène, va même plus loin, loin de se réjouir de l'attractivité supplémentaire que la présence des cendres de Gabo vont apporter à la cité, classée au patrimoine.... Selon elle, « nous devrions respecter le pays qu'il aimait, le Mexique (...)Pour lui, Carthagène et Aracataca étaient passées au second plan ». Mais sur la place de l'Horloge, un des hauts lieux du tourisme colombien, Gustavo Cabarcas, 62 ans, se réjouit. « Les cendres de notre prix Nobel appartiennent à Carthagène. C'est une joie pour nous qu'elles restent ici », ajoute ce vendeur d'artisanat.Garcia Marquez, qui décrivait le journalisme comme « le plus beau métier au monde », était aussi un fervent défenseur des victimes des dictatures latino-américaines et admirateur de la révolution cubaine. Cela lui avait été reproché, comme le fait de ne pas vivre dans son pays, ravagé par un des plus anciens conflits armés.





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