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Les candidats sauront-ils imposer le changement'


Les candidats sauront-ils imposer le changement'
La pratique sportive ne saurait être confinée dans une unique disciplineIl n'est un secret pour personne que le sport va mal en Algérie. A commencer par le sport roi, le football, une discipline chère aux Algériens et qui reflète fidèlement l'état d'un secteur décrié, que l'on dit même sinistré. Ce dernier dispose pourtant de compétences capables de le hisser à des standards autrement plus valorisants et susceptibles de lui rendre son lustre d'antan. Que peuvent apporter les candidats en lice à la présidentielle du 17 avril 2014 à leur pays en matière de rayonnement sportif, à l'échelle régionale et mondiale. Sauront-ils imposer le changement salutaire, celui-là même qui puisse réhabiliter des valeurs comme le bénévolat et l'amour des disciplines sportives' Les postulants à la magistrature suprême auront-ils la clairvoyance de développer d'autres spécialités qui font la fierté de bien des nations.Quelles solutions réservent-ils au sport algérien pour qu'il sorte enfin de l'ornière' Auront-ils surtout le courage de mettre fin au règne et au diktat de l'argent dans ce domaine qui n'échappe hélas, pas à certains phénomènes qui le rongent, comme les luttes intestines et les rivalités claniques' Ces tractations intéressées, observe-t-on, sont en porte-à-faux avec les attentes des sportifs qui demeurent en quête désespérée de formation, d'un cadre d'épanouissement, de résultats encourageants et d'une relève qui puisse reprendre le flambeau. «Les conflits internes qui affectent continûment la quasi-totalité des instances sportives, pénalisent énormément les athlètes et les techniciens» n'a-t-on de cesse de relever en constatant amèrement que les seules victimes de ces sempiternelles incohérences sont les sportifs.Les responsables des Fédérations nationales et des Ligues régionales constamment sont frappés de plein fouet par ces excentricités. Et le fléau se propage jusqu'aux appareils et aux Ligues de proximité, aux associations d'amateurs et aux clubs professionnels. C'est dire l'étendue d'un chantier qui est appelé à être assaini.Abdelaziz BouteflikaIl consacre l'accès équitable à la pratique sportiveLe candidat indépendant à l'élection présidentielle 2014 est conscient du rôle majeur du sport dans l'éducation et la préservation de la jeunesse contre les fléaux qui la guettent. Il prône donc, un accès équitable à la pratique sportive. Cette dernière deviendra alors un objectif affiché des politiques publiques. Note-t-on dans son programme. Abdelaziz Bouteflika focalise la démocratisation du sport récréatif qui s'appuiera sur le développement équilibré de toutes les disciplines sportives, et sur la promotion des infrastructures de proximité. Aussi, accordera-t-il toute l'attention nécessaire au sport scolaire et universitaire, de même qu'il encouragera le sport féminin. Le sport de compétition n'est pas en reste et se verra appuyé par l'Etat via une intense collaboration avec les Fédérations en matière de détection et d'encadrement des jeunes talents. Il s'agira également d'améliorer les conditions de préparation et de perfectionnement des encadrements techniques et fédéraux.Ali BenflisIl combattra la gérontocratieLe candidat indépendant, Ali Benflis, s'engage à promouvoir la pratique sportive. Cet engagement s'inscrit dans son projet de renouveau national et intègre, aussi bien le sport d'élite, que le sport de masse. Benflis déplore l'absence d'une politique nationale du sport basée sur la formation. Il compte justement apporter les solutions pour remédier à cette carence. L'homme est également convaincu que le sport contribue à la lutte contre les maux sociaux qui se propagent au sein de la jeunesse, comme la drogue, l'émigration clandestine et le suicide, aussi, il suggère d'ouvrir de nouvelles perspectives. Il recommande d'élargir la pratique du sport à tous les établissements éducatifs, en mettant à leur disposition les moyens adéquats. Il préconise également de doter la commune dont le nombre d'habitants dépasse les 10.000 personnes, de deux stades et une piscine pour faire de la commune la première cellule et la base de la pratique du sport. Il entend revoir les textes relatifs au professionnalisme, élaborer le statut de l'entraîneur et de l'éducateur, et instaurer l'Ordre du mérite national pour le meilleur sportif. Benflis envisage de s'attaquer à la violence dans les stades par la mise en place d'un Plan national, comme il promet de lancer une politique de formation et d'encourager le sport féminin. Son projet de renouveau national accorde la priorité aux jeunes pour accéder aux postes de responsabilité.Louisa HanouneMettre le sport à l'abri de l'argentEn matière de sport et de jeunesse, Louisa Hanoune, leader du Parti des travailleurs (PT) et non moins candidate à l'élection présidentielle du 14 avril prochain, suggère plus qu'elle n'énumère, les axes de sa politique future dans ce chapitre précis. D'aucuns lui reprochent déjà d'occulter la thématique du sport dans sa campagne électorale. Toutefois, force est de constater que l'apôtre de la IIe République laisse déjà entrevoir sa démarche. Elle promet d'assainir l'exercice politique en mettant le politique à l'abri de l'influence de l'argent. Une telle approche, si elle venait à être appliquée aux instances sportives, ne pourrait qu'être bénéfique à l'avenir des sports dans le pays. Louisa Hanoune compte protéger les droits des citoyens dont le droit à la pratique sportive et aux loisirs. Elle combattra toutes les formes de désespoir chez la jeunesse.Abdelaziz BelaïdLe football n'est pas la panacéePour le plus jeune candidat à l'élection présidentielle du 17 avril prochain, la pratique sportive ne saurait être confinée dans une unique discipline, notamment le football. En effet, pour Abdelaziz Belaïd le sport n'est pas le football. Le leader du Front Al Moustakbal compte insuffler une nouvelle dynamique à la gestion du sport en Algérie. Il propose une nouvelle approche de la gestion du sport d'élite, estimant justement que le sport ne se limite pas au football. Il promet d'encourager la pratique sportive dans les écoles, les universités et les quartiers. Il est pour la création d'un observatoire national qui se penchera sur les différentes questions qui intéressent les jeunes sans donner de détails sur les mesures à prendre sur le terrain.Moussa TouatiLe sport scolaire sera compétitifA priori, la Charte nationale de développement telle qu'annoncée dans le programme politique du leader du FNA (Front national de développement), n'évacue pas la question du sport en Algérie. Le programme de Moussa Touati trace les grandes lignes de la politique qu'il compte déployer en faveur de la jeunesse et de la pratique sportive. Il projette d'élargir les activités sportives et leur pratique, en réhabilitant le sport scolaire et universitaire, lequel est le vivier du sport national. «Le sport dans ces milieux doit être compétitif et pas seulement des séances de divertissement et de plaisir», est-il en effet clarifié dans le programme du chef de file du FNA.Fawzi RebaïneLe sport aura les moyens de sa politiqueLe candidat du parti Ahd 54 appelle à la mise en oeuvre d'Assises nationales pour une redéfinition du modèle pédagogique algérien et la refonte du statut de l'enseignant et du chercheur universitaire. C'est là une clé qui permet déjà d'entrevoir sa politique en direction du sport et de la jeunesse. En attendant, Ali Fawzi Rebaïne promet la mise à la disposition du sport national des moyens de son développement.




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