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Les bonnes nouvelles pour les importateurs


Les bonnes nouvelles pour les importateurs
Les importateurs peuvent respirerLes Algériens y voyaient déjà un petit air des années 1980 planer sur le pays. C'était l'époque du PAP (plan antipénurie) et des ventes concomitantes.Mis à rude épreuve par les mesures en cascade prises par le Premier ministre Abdelmadjid Tebboune, les importateurs doivent respirer, notamment avec les dernières décisions de l'Abef. Dans une note datée d'hier, l'Association des banques et établissements financiers (Abef) demande aux banques d'appliquer la nouvelle mesure. «J'ai l'honneur de vous informer que le ministère du Commerce nous confirme, à travers sa correspondance (...) que la note (...) s'applique également aux produits et marchandises dont l'importation a été suspendue. Après avoir ordonné la libération «sans délai» des marchandises importées avant l'instauration du régime des licences et qui sont en souffrance dans les zones sous douane, le gouvernement a décidé d'appliquer la même mesure aux produits alimentaires et industriels dont l'importation a été suspendue en juillet. La mesure de l'Abef procède de la même démarche de dégel entamée depuis le 6 août dernier, quand une instruction présidentielle a été adressée au gouvernement, portant sur le déblocage des marchandises importées avant que ne soient rétablies les licences d'importation. Quelques jours plus tard, cette instruction a été immédiatement suivie d'effet par un courrier adressé par les services du ministère du Commerce ordonnant de libérer «sans délais» toutes les marchandises en souffrance au niveau des ports. A l'évidence, seules les marchandises importées avant l'instauration des licences sont concernées par l'instruction. Effet immédiat, l'Abef a saisi le jour même par écrit les banques primaires, afin de procéder à la domiciliation des importations des marchandises concernées par l'instruction présidentielle. Au plan commercial, les premiers signes de panique commençaient à apparaître après l'application, avec un peu de zèle, il faut le dire, des instructions du Premier ministre, même si le but avoué était de limiter les importation. Les magasins commençaient à se vider et de nombreux observateurs voyaient pointer les spectre des pénuries. Les Algériens y voyaient déjà un petit air des années 1980 planer sur le pays. C'était l'époque du PAP (plan antipénurie) et des ventes concomitantes quand les citoyens se voyaient dans l'obligation d'acheter deux produits totalement incompatibles et parfois même inutiles: «Pour un kilo de pomme de terre acheté, on vous oblige à rajouter un marteau!». Cette panique s'est d'ailleurs traduite par une hausse brusque des prix de nombreux produits. Le caractère brusque et immédiat a en effet surpris surtout que des produits essentiels figuraient sur la liste des marchandises exclues à l'importation. Il fallait donc stopper cette démarche brusque, hasardeuse et surtout productrice de stress national à un moment où il fallait plutôt calmer les esprits. La raison aurait voulu qu'on élabore, de manière très précise et rigoureuse, une liste de produits bien ciblés, suivant des critères très stricts à l'instar de leur disponibilité en tant que produits fabriqués localement, leur coût et le trafic qui pourrait graviter autour d'eux. On aurait gagné plus de temps, épargné des remous et surtout préservé la stabilité.


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